Une poutre portait la date de 1767. Primitivement édifié à Esplechin (à 8 km au S.W. de Tournai), il passa aux Demuliez en 1899; vingt ans plus tard, le moulin fut restauré par Wilfried Cornu de Mourcourt.

En 1935, le docteur Raoul Duthoit, un pédiâtre chargé de cours à l'Université Libre de Bruxelles, fondateur de l'OEuvre de Préservation de l'Enfance contre la Tuberculose, installait à Arc-Ainières (à 12 km au N.-E. de Tournai) un préventorium pour enfants.

Peu après, il acquit le moulin d'Esplechin, qui avait cessé toute activité depuis quelques années, pour le préserver de la disparition. Il fit à nouveau appel à Wilfried Cornu pour le transfert à Arc-Ainières, sur une butte où s'était élevé jadis un autre moulin, disparu dans un incendie ... d'où le vocable de sinistre augure!

Dès 1939, le docteur Duthoit, soucieux du sort réservzé à son cher moulin après son décès, en sollicitait le classement: il lui fut accordé en pleine guerre, le 9 avril 1943.

Qulques années plus tard, en 1949, l'état du moulin nécessitait de nombreux soins et, cette fois, le propriétaire fit appel au constructeur de moulins Charles Peel de Gistel. Un note de lui au verso d'une photo de 1949: "Afwerken en insteken van houten roede - nieuwe pestel plus 2 oude einden".

Toutefois, le moulin n'était pas encore définitivement sauvé: en 1951, le propriétaire demande à bénéficier de subsides et attire l'attrention sur "l'urgence à entamer les travaix afin d'éviter la chute éventuelle du moulin, de même que la nécessité d'exécuter les travaux au cours de l'été, ceux-ci ne pouvant se faire en hiver (Archives Commission Royale des Monuments et des Sites (CRMS), Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 2 avril 1951).

En octobre de la même année, un dossier fut introduit auprès dela Commission Royale des Monuments et des Sites à propos des travaux de réparation à effectuer. L'énumération est impressionnante: elle figure au bas du document sous forme de note manuscrite de Alfred Ronse, célèbre molinologue de Gistel.

En 1955, M. Dufour, architecte, adresse à la Commission Royale des Monuments et des Sites un rapport disant que "son état d'entretien demande des ravaux assez importants que l'on peut estimer à 400.000 F environ" (Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 14 septembre 1955).

En 1959, huit ans après sa première intervention, le docteur Duthoit adresse au Ministre de l'Instruction Publique une lettre alaramnte dans laquelle il souligne que "les travaux de restauration (devenus urgents actuellement) sont à effectuer au moulin depuis 1950..." Il rappelle également que son moulinpossédait encore des pièces intérieures originales: "2 rouets, freins, bluterie, élévateurs." Mais surtout le docteur Duthois s'indigne car - chose presuqe incroyable - il vient d'apprendre que l'on songe à ôter à son cher moulin la fragile protection que constituait jusque)là son classement! (Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 17 novembre 1959).

Au lendemain du décès de son mari, survenu au début de l'année 1960, madame Duthoit, soucieuse de préserver le moulin auquel il était si attaché, décida d'en faire don à la commune de Woluwe-Saint-Lambert (Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 19 juin 1960).

Robert Merget, dans la Revue Nationale d'octobre 1960, rapportera ces paroles de Madame Duthoit: "A Arc-Ainières où nous fûmes si heureux, mais où je ne fais plus que de rares apparitions, le moulin était après moi voué à disparaître, comme tous les moulins. A Woluwe, il sera sauvé à jamais. Mon désir, en rendant un moulin à l'agglomération bruxelloise, est que la mémoire de mon marisoit perpétuée."

Dès le mois de juillet de cette même année, le bourgmestre Donald Fallon s'adressait à la Commission Royale des Monuments et des Sites pour demander l'autorisation de transférer le moulin d'Arc-Ainières en même temps que l'annulation de la procédure de déclassement. ((Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 19 juillet 1960).

Enfin, le transfert du moulin classé d'Arc-Ainières à Woluwe-Saint-Lambert fut autoirsé par arrêté royal du 30 juin 1961, soit un an après la donation faite par Madame Duthoit ((Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 19 juillet 1960).

Au mois de mars, les Services Techniques des Bâtiments de la Province de Brabant avaient estimé la dépense à 1.046.220 F. (susceptibles d'être subsidiés à 65%) ((Archives CRMS, Dossier Moulin Brûlé de Woluwe-Saint-Lambert, lettre du 14 mars 1961). L'exécution des travaux fut confiée à Florent Janssen de Geel, sous la direction experte du constructeur de moulins, Charles Peel, de Gistel.

Clémy TEMMERMAN

Voir également: Esplechin, Moulin du bois
                        Sint-Lambrechts-Woluwe, Verbrande Molen

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De geschiedenis van de windmolen van Sint-Lambrechts-Woluwe vangt aan voor 1767. Toen werd hij opgetrokken of herbouwd te Esplechin, een dorp op zeven kilometer ten zuidwesten van Doornik. Men weet dat in Esplechin reeds in 1279 een windmolen bestond die eigendom was van de abdij van Saint-Martin te Doornik. Hij werd door Engelse troepen vernield in 1340 bij de belegering van deze stad. Nadien werd hij hersteld en was misschien de voorloper van de molen die we hier beschrijven.

De staakmolen in Esplechin stond op een heuvel op ongeveer 1300 meter ten noordwesten van de kerk. Volgens de kadastrale atlas van P.-C. Popp (ca. 1860) stond deze staakmolen op Sectie A 28 (Moulin à vent), eigendom van Rosalie Delrue Rosalie (weduwe Charles Dorchin), meunière, Esplechin. (In Esplechin stond ook nog een bovenkruier: "Moulin de Brique" - moulin à vent à farine, op Sectie A 159b). In 1833 werd de staakmolen als graanmolen beschreven met twee steenkoppels.
Na de eerste wereldoorlog, in 1919, werd de molen grondig hersteld door molenmaker Wilfried Cornu uit Mourcourt. De toenmalige eigenaar Charles Demuliez verhuurde hem aan molenaar G. Maquest die hem nog sporadisch gebruikte tot 1927. Toen werd de molen praktisch aan zijn lot overgelaten.

Aan dokter Raoul Duthoit komt de eer toe de molen van Esplechin te hebben gered. Hij was een befaamd kinderarts, die in 1911 het werk stichtte ter voorkoming van tuberculose bij de jeugd en in 1935 een preventorium oprichtte te Arc-Ainières, halfweg tussen Leuze en Ronse. Dokter Duthoit besliste om op de nabije heuvel een molen op te richten. Zijn keuze viel op de molen van Esplechin die hij in 1935 aankocht voor de prijs van het hout. Hij liet de molen herstellen en wederoprichten door de reeds vermelde Wilfried Cornu.

Vanaf de jaren 1950 raakte de molen sterk in verval. Dokter Duthoit drong echter tevergeefs bij de minister aan op subsidies voor de nodige herstellingswerken. Ondertussen was de molen van een paar wieken ontdaan en de molenkast begon sterk te verzakken. In 1959 overwoog men zelfs om de wettelijke bescherming van 1943 ongedaan te maken.

In 1960 schonk de weduwe van dokter Duthoit de molen aan de gemeente Sint-Lambrechts-Woluwe. De molen werd ontmanteld, hersteld en wederopgericht in 1962-1963 door molenmaker Florent Jansen uit Geel, onder de hoede van Charles Peel, molenmaker te Gistel. De molen werd opgetrokken in de Woluwevallei. Gedurende een zekere tijd was hij een begeerde trekpleister voor het publiek, maar de molen draaide na enkele jaren niet meer en de publieke belangstelling zakte.

Lieven DENEWET

Zie ook: Esplechin, Moulin du bois
             Sint-Lambrechts-Woluwe, Verbrande Molen

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Tome 2. Arrondissement d'Ath", Bruxelles, 1935 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 21, p. 1-145).
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Gérard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Mons, Hannonia, 2008. (Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI), p. 107.
Paul Bauters & Marc Villeirs, "Les moulins à eau et à vent de Woluwe-Saint-Lambert et de la région bruxelloise. Histoire et technologie / Water- en windmolens van Sint-Lambrechts-Woluwe en van het Brussels gewest. Geschiedenis en techniek", Woluwe-Saint-Lambert/Sint-Lambrechts-Woluwe, 1996 (Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, cahier n° 2 / Gemeentelijk museum van Sint-Lambrechts-Woluwe, tijdingen n° 2).
"Le moulin brûlé de Woluwe-Saint-Lambert", Woluwe-Saint-Lambert, Cercle d'Histoire, d'Archéologie et d'Architecture de Woluwe-Saint-Lambert, 1987, 95 p.
Clémy Temmerman, "Petite histoire du moulin à vent de Woluwe-Saint-Lambert", in: Wiluwa, n° 11 (maart 1985) en n° 12 (juni 1985).
A. Smeyers, "Draaiende wieken over Sint-Lambrechts-Woluwe", in: Ons Volk, XLVIII, 1965, nr. 5.
M.A. Duwaerts, "De molens in Brabant", Brussel, Dienst voor Geschiedkundige en Folkloristische Opzoekingen van de Provincie Brabant, 1961.
Herman Holemans, "Kadastergegevens: 1835-1980. Brabantse wind- en watermolens. Deel 1: arrondissement Brussel-Hoofdstad", Kinrooi, Studiekring 'Ons Molenheem", 1989.
M. Villeirs en D.J. Frankignoul, "De windmolen van Sint-Lambrechts-Woluwe" - Vertaling H. Clerckx, 1200 Brussel, D.J. Frankignoul, Populierenhof 64, 1988, 14 blz., ill.;
P. Bauters, "De inhuldiging van de standaardmolen te Sint-Lambrechts-Woluwe", in : Levende Molens, nr. 7, p. 52-53, ill.
Marc Villeirs, "Le moulin à vent de Woluwe-Saint-Lambert", Bruxelles, Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, 1986, 9 p.
Herman Peel, "De wandeltocht van 'Le Moulin Brûlé", in: Vlaamse Molens, III, 2009, nr. 3, p. 4-17.