Les forges de Mellier

C'est en 1615 que naît l'idée de construire une forge à Mellier. Deux ans plus tard, les bâtiments sont sortis de terre et le haut fourneau est mis en service et les premiers tests révèlent des produits de qualité.

La forge de Mellier-Bas (1617-1619) et la forge de Mellier-Haut (vers 1620) furent érigées par deux Chimaciens :François de Gosée et Pierre Goens.

En 1730, l'étang est agrandi et la fonte, à l'arrêt depuis près de cent ans, reprend du service jusqu'à la fin du siècle.

En  1731, elles deviennent propriété du duc de Looz-Corswarem: les deux forges fusionneront en 1750 et connaîtront dès lors un plein essor durant 30ans.

Mais suite à la révolution française, les forges sont mises sous séquestre.

En 1805, l'hégémonie des bassins liégeois et carolo sonnera le glas de l'activité de la région laissant des stigmates profonds dans le paysage forestier jusqu'en 1854 et l'introduction de l'épicéa suite à la promulgation du code forestier qui a pour but de restaurer les forêts.

En 1837, le duc Prosper Louis d'Arenberg se rend acquéreur du complexe usinier. Mais il est trop tard: les forges ne seront jamais redressées. Vers 1856, deux fours à chaux seront encore installés à Mellier-Haut, pour tenter d’y maintenir une activité, mais en vain.

"Léglise, 28 villages au fil du temps", Commission culturelle et sportive de Léglise, 1997.
Geubel A. et Gourdet L., "Histoire du Pays de Neufchâteau. La ville. La seigneurie. Le ban de Mellier". Duculot, Gembloux, 1956.
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Hannick P. et Duvosquel J.-M., "La carte d’Arenberg de la Terre et prévôté de Neufchâteau en 1609" (avec le ban de Mellier et la seigneurie de Bertrix). Edition commentée et enrichie d’un dossier cartographique (XVIIIè-XXè siècles), Bruxelles, 1996.