Moulin Saint-Pierre

Le Moulin Saint-Pierre est un moulin à eau entre la drève Royale et le chemin du Meunier, près de la chapelle Saint-Pierre, à la limite d'Hautrage et de Sirault,  section B n° 1657,  sur le ruisseau dit "courant des Fontaines" ou "rieu Amand". avec un petit étang.

Le moulin est attesté en 1835.

En amont du moulin aux Vignes et de la drève Royale, divers étangs s'égrènent d'aval en amont et occupent, sur un tronçon de pas moins de 750 mètres de long, tout le fond du ruisseau des Fontaines. Si, côté amont, les deux premiers étangs semblent limiter leur ambition au divertissement des pêcheurs, le troisième présente divers aspects qui permettent de le considérer comme le retenue d'eau d'un moulin. La base des maçonneries de ce dernier, en aval d'un barrage, est d'aillerus toujours visible. Ce n'est pas pour rien que cette étendue d'eau est appelée l'Etang du Meunier. Des roseaux poussent en grand nombre dans la partie amont de l'étang et témoignent ainsi des alluvions qui s'y accumulent progressivement. C'est là un phénomène naturel dans les étangs recevant directement leurs eaux des ruisseaux d'amont.

L'Etang du Meunier est étroitement cantonné dans le fond de la vallée et se trouve enfermé entre deux versants boisés. Il présente une longueur de l'ordre de 200 mètres et une largeur de l'ordre d'une centaine de mètres. Un barrage de terre sépare cet étang de celui qui se trouve en contrebas. La hauteur du barrage approche les 2 mètres au-dessus du niveau de l'étang inférieur. Ele doit donc être nettement plus importante au total.

A l'extrémité du barrage, sur le côté droit de la vallée, des murs aux trois-quarts écroulés représentent les restes d'un petit moulin. Appuyé contre le talus d'aval du barrage, ce dernier est étabi sur un plan quadrangulaire. La base des murs est faite de belles assises de blocs de calcaire soigneusement équarris et ciselés. La suite est en brique. Un logement est réservé à la roue sur le côté "plaine alluviale". Un portique, encore équipé d'une partie du dispositif à crémaillère destiné à conduire l'eau sur la roue du moulin, est toujours visible à l'amont de ce logement. Vers l'aval, un canal parallèle à l'étang de pêche devait être relié à la dérivation creusée en vue d'alimenter le moulin aux Vignes. Un petit déversoir à usage de trop-plein, est toujours fonctionnel dans les environs du moulin.

La retenue d'eau du moulin Saint-Pierre se trouve à l'ancienne limite séparant les ci-devant communes d'Hautrage et de Sirault.

Gérard BAVAY

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202.
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut. Arrondissement de Charleroi - Arrondissement de Mons - Arrondissement de Soignies", Hainaut-Tourisme, n° 118, juli 1966, p. 139-144;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 41.
Gérard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008. p. 313 - 314, ill.