Maubray (Antoing), Wallonië - Henegouwen
- Naam
- Moulin Maugré, Moulin de Maubray, Moulin de la Mort
- Ligging
- Rue des Caves 2
7640 Maubray (Antoing)
section B129a
Wallonië - Henegouwen
- Geo positie
- 50.547798, 3.505406 (Google Streetview)
- Eigenaar
- Privaat
- Gebouwd
- voor 1750
- Type
- Stenen bergmolen
- Functie
- Korenmolen
- Kenmerken
- Bak- en natuurstenen gebouw; boven elkaar geplaatste vensters
- Gevlucht/Rad
- Verwijderd
- Inrichting
- Verwijderd
- Toestand
- Ledige romp, brokkelt af
- Bescherming
- niet,
Niet beschermd - Molenaar
- Geen
- Openingstijden
- Op afspraak (tel. 0477 987 555, Johan Theeuws, e-mail: moulin @ maugre.be)
- Database nummer
- 670
- Internet bron
- Moulin Maugré, Moulin de Maubray, Moulin de la Mort
Karakteristiek
Beschrijving / geschiedenis
De Moulin Maugré is een stenen bergmolen, reeds vermeld in 1750.
De kadastrale atlas en legger van P.C. Popp (ca. 1850) vermeldt: Section B129: moulin à vent. Eigenaar: Lamoral de Ligne, prince Eugène-François-Charles, propr. Beloeil.
De vensters zijn boven elkaar geplaatst. Deze molen werd vernoemd in de roman van Maurice des Ombiaux en in de studies van Maurice Brabant. Thans blijft nog een ledige romp over, die aan één kant sterk afbrokkelt.
In het dorp blijkt er belangstelling te bestaan voor de molen, maar concrete reddingsinitiatieven zijn er vooralsnog niet.
Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS
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Une histoire plus que vraie de Maubray et de son Moulin de la Mort, par Johan THEEUWS
La location du moulin venant à fin du bail (fin 1846), le moulin fut loué à d'autres personnes que celles qui l'avaient exploité jusque-l) (famillie Monnier).
Le nouveau meunier fut assassiné par Monnier fils. Condamné à mort, il fut guillotiné à Maubray, en 1850.
1. Le Moulin change d'exploitant
Depuis des générations le Moulin de Maubray, propriété du Prince de Ligne, fut occupé par la famille Monniez. En 1846 Isabelle Delmer (veuve de Maximilien Monniez, remariée à Antoine Lekeuche) et son fils Frédéric l'occupèrent. Le bail se termine à Noël, mais aucun nouvel accord se dessine.
Durant 2 ans les discussions se prolongent et une injonction est lancée. En décembre 1848 l'ancienne locataire renonce, mais Frédéric, 22 ans, fait savoir au notaire Lehon d'Antoing qu'il est prêt à reconduire le bail, mais sous les mêmes propositions que sa mère, qui avait demandé une diminution de loyer.
Le propriétaire maintient son exigence et... les Monniez quittent ‘de mauvais gré' la demeure ancestrale. Début 1849 Séraphin Pourcelet, qui se porte caution, et Jean-Baptiste Leroy concluent le nouveau bail. Frédéric Monniez essaie encore à les faire renoncer en offrant, par l'intermédiaire du fils d'un voisin-fermier Vico, une somme de 100 francs, mais en vain.
Le 28 janvier 1849, les époux Leroy s'installèrent au moulin......et...
II. L'attentat sur Séraphin Pourcelet en 1849
... le " Maugré " lança ses avertissements: coup de feu sous la fenêtre de Leroy, meule de paille incendiée, jarrets de vaches coupés, charrette endommagée, et la famille Perpette Rocroy qui sous-loue depuis 8 ans une dépendance du moulin, préféra déménager le 7 février.
Le 3 mars 1849 vers 7h au soir, Séraphin Pourcelet dit Cagnou, quitta le moulin pour se rendre chez lui à Péruwelz. Sur le chemin vers Grand Camp, il fut rejoint
par un Maubraysien avec qui il échange une petite conversation. Ils se quittent un peu plus tard et Pourcelet continue son chemin vers Callenelle.
Soudain un homme sort de la broussaille, un fusil à la main. Pris par Pourcelet pour un braconnier, il le rassure en lui disant qu'il n'a rien à craindre, et continue sa route. Quelques secondes plus tard, il sent un mal soudain dans l'épaule et s'écroule. Il venait de recevoir une décharge de plombs dans le bras gauche et le dos. Gravement blessé et perdant beaucoup de sang, il parvint quand même à rejoindre le moulin. Par peur, personne osa quitter sa demeure pour chercher du secours, par crainte d'un nouvel attentat. Ce n'est que le lendemain matin que Marie Dewandèle, épouse de Leroy, alla chercher le docteur Ravez à Antoing, qui conseilla d'avertir le Juge de Paix...
III. Louis Lacquement surnommé le curé des Pourchaux
Louis Joseph Lacquement, marchand de porcs, né à Landas (dép. du Nord) le 21 octobre 1796, épouse à Maubray le 17/5/1820 Marie Désirée Watteau, 16 ans.
C'est un homme bien cultivé, mais comme il dit plus tard, il faut éviter la mauvaise fréquentation. Depuis 1820, il fut condamné 16 fois, et 12 fusils furent confisqués pour cause de braconnage. Il fut également soupçonné de l'assassinat de la nièce de Louis Waroux en 1832 et de Eugène Wattiez, son beau-père, en 1838. Est-ce lui aussi qui a tiré sur Paul Dambrain le 11 janvier 1844?
C'est un "tireur d'élite", et par son niveau intellectuel, il avait beaucoup d'admiration dans le village. Sonneur de cloches, Il était devenu le spécialiste de la "justice coutumière locale" et ses conseils n'étaient pas pris à la légère, au point qu'il était devenu " gênant " pour ses adversaires. Le garde-champêtre Antoine-Joseph Degallaix qui dressa Procès-Verbal à son encontre pour braconnage à Vezon, fut même plus tard congédié...
Il est le spécialiste du sacrifice du cochon, et en le saignant après l'avoir couvert de signes cabalistiques, il chante toujours des orémus, ce qui lui faut le surnom de " Curé des Pourcheaux ".
Le dimanche 4 mars 1849, Madame Leroy rencontre le Juge de Paix et lui raconte se qui s'est passé la veille au soir. La justice est persuadé que le Maugré a frappé... et après que Séraphin Pourcelet eut donné un signalement des deux hommes, le Juge est déjà persuadé que le coupable ne peut être autre que Louis Laquement, qui fut immédiatement amené à la maison communale par les gendarmes.
Literatuur
Jules Dewert, "Les Moulins du Hainaut. Tome V. Arrondissement de Tournai", Zulte, 1981;
Alain Henry, "Moulins à vent du Hainaut / Windmolens in Henegouwen", in: Molenecho's, XIII, 1985, 2, p. 54-90;
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement de Thuin - Arrondissement de Tournai", Hainaut-Tourisme, n° 118, sept. 1966, p. 178-180;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987;
Fernand Chantry, "Moulins du Hainaut", Antoing, 1987.
Mailbericht Johan Theeuws, 22.03.2009.
Maurice Brabant, "La véritable histoire du Maugré à Maubray", 2 tomes.
Johan Theeuws, "Autour du Moulin du Maugré", 2001.
G. Bavay, "Inventaire", p. 582, ill.
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Sources de Johan THEEUWS
Tous les écrits de ceux et celles qui se sont « penchés » sur le Maugré, et plus particulièrement:
Archives du Foyer Culturel d'Antoing
Archives du Royaume de Belgique
Archives du Département du Nord
Publications dans les journaux L'Avenir du Tournaisis, Le Courier de l'Escaut, Nord Eclair,Feuilles de Tournai, Echo de la Dendre, Réveil du Hainaut
Maurice des Ombiaux, roman « Le Maugré » éd Calmann-Lévy, Paris 1910, nouvelle édition Labor, Bruxelles, 1986.
Maurice Brabant, « le Maugré » :1 ière partie: « Ceci est à moi! » et 2 ièmepartie «l'exécuteur du Maugré» Bulletin du Centre Régional de recherches historiques d'Antoing 1986
«Maubray, Terre Ardente»
Guy Dedecker, illustrateur. Bandes dessinées: le Maugré (édition Points Image Bruxelles 1998)
Walter. Ravez le Folklore de Tournai et du Tournaisis éd Casterman 1949 (nouvelle édition 1975)
Institut Jules Destrée: Cent Wallons du siècle catalogue d'exposition, Charleroi 1995 Paul Delsalle: Histoire moderne et contemporaine éd Brest, 1982
Lieven Gypen: Vlaanderen Mijn Land éd Scriptoria Anvers 1978
A. Dubois: Journal d'un curé de campagne au XVII ième siècle; éd. H. Platelle
J.Brocart: le Mauvais gré ou « Maugré » vu par un profane: Pévèle 1 ier trim 1997
Debouvry François, Etude juridique sur le «mauvais gré» Thèse de droit, Paris 1899
Roland Leveque / Radio Hainaut - L'Avenir du Tournaisis 1947
Masschelein Catherine-Foyer Culturel d'Antoing: ses recherches et documentation
Céline Mahieu: travail de fin de quadrimestre Université Catholique de Louvain-la-Neuve 2000/2001
et la documentation personnelle de J.Theeuws