Le Grand Moulin ou Moulin Dooms est un moulin à vent en briques à la rue Georges Kugé, section D n° 489b.
C'est par arrêté du 13 juillet 1833 des Etats Députés du Hainaut que Louis-Ghislain Dooms, industriel d'origine hollandaise, fut autorisé à ériger une distillerie à vapeur et un moulin à vent dans ses établissements, rue du Château à Lessines.
Le moulin, construit l'année suivante sur la parcelle cadastrée section A n° 489b et constitué de neuf niveaux dont un sous-sol, était en brique. Sa hauteur atteignait les quarante mètres et sa circonférence à la base trente-huit mètres.
Aux 3/5e environ de sa hauteur, il comportait une galerie circulaire en bois étayée par une quarantaine de poutres de même matière, d'où l'on pouvait orienter les ailes pour les placer au vent.
L'édifice comprenait un escalier extérieur en pierre établi contre la paroi et permettant d'accéder au premier étage.
Vers 1850, le moulin fut cédé par l'Etat, qui en était devenu propriétaire, à François Janssens, négociant, qui l'utilisa pour moudre les racines de chicorée, dont il faisait le commerce. Il eut ensuite plusieurs autres propriétaires.
Incendié en 1905: le moulin perdit ses ailes.
En 1929, la calotte et les trois étages supérieurs furent démolis et remplacés par une plate-forme.
En 1935, Emile Picou, ornementaliste en plâtre et marbre, l'acheta pour y faire son métier.
Aujourd'hui, le moulin décapité et dépouvu de sa machinereie, ne comprend plus que cinq niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée et trois étages dont le dernier comprend plusieurs niveaux dont les planchers ont disparu.
La cave du moulin possède un pilier central qui supporte la voûte "circulaire" qui couvre ce niveau.
La hauteur actuelle du moulin Dooms est d'une vingtaine de mètres et l'épaisseur du mur, sous la plate-forme, est d'approximativement quatre-vingt centimètres.
Cela n'empêche pas la silhouette tronquée du monument de dominer toujors le panorama de la ville.
Le fils Picou y a continué les activités de son père.

Raymond DUHAUT

De "Grand Moulin" of "Moulin Dooms" werd in 1834 gebouwd als stenen stellingmolen om graan en mout te malen en om olie te slaan. Bouwheren waren uitgeweken Nederlanders. We vermoeden dat ze Nederlandse molentechnieken overnamen, maar anderzijds vertoonde de molen ook streekeigen kenmerken. Zo was er een streekgebonden zetelkap met oversteek boven het kruiwerk.
Op de Kadastrale Atlas P.-C. Popp (ca. 1860) vinden e de "Moulin à Vent" aangeduid op het perceel A489.:
Nu blijft nog een ingekorte, maar gerenoveerde romp over. Imposant zijn de brede zuilen op het gelijkvloers. Ze geven een idee van de vroegere grootsheid van de molen.

Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS

Marcel Duhaut, "Moulin Dooms à Lessines; 'usine à moudre les grains' et 'tordoir à huile'", in: "Hanonia - Moulins en Hainaut", p. 316-317;
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Canton de Lessines". Bibliothèque d'Etudes Régionales, Bruxelles, 1938, n° 42 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 24, p. 311-349);
Alain Henry, "Moulins à vent du Hainaut / Windmolens in Henegouwen", in: Molenecho's, XIII, 1985, 2, p. 54-90;
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement d'Ath", Hainaut-Tourisme, n° 116, juin 1966, p. 106-108;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987;
Fernand Chantry, "Moulins du Hainaut", Antoing, 1987;
S. Blancquart, J.M. Cauchies, M. Duhaut & R. Duhaut, "Vieux moulins de chez nous... " Annales du Cercle d'histoire de l'entité lessinoise, III, 1988, 2 vol.: 481 + 311 p.
G. Bavay, "Inventaire", p.394-395 en ill. p.393.