Moulin du Parc

Le Moulin du Parc est un moulin à eau dans la rue de La Roche, n° 28, situé au lieu-dit "Felignies", sur la Dendre Orientale, près de la ferme du Parc.

En 1036, le comte Baudouin confirme, après le mort de sa mère Richille, la donation faite par elle à l'abbaye d'Hasnon des villages de Montignies-lez-Lens et de Fellignies, ancienne seigneurie à Neufville: "villam qui dicitur Montiniacus, cum omnibus suis appendities, molendinis sciicet, silvis, campis et pratis, vico etiam uno qui dicitur Felignies".

Le 19 avril 1147, le pape Eugène III confirme les possessions de l'abbaye d'Hasnon: dans le Brabant, le village de Montignies "villam Montignium" avec ses dépendances, l'autel de ce lieu, une ferme, des terres arables, un moulin, un viver, un bois et la justice.

Rebâti en 1640.

On mentionne en 1789: un moulin à eau, de temps immémorial, à l'abbaye d'Hasnon, à charge de neuf rasières de seigle et 75 sols en argent au comte Franeau de Gomegnies.

Le dernier meunier était A. Dumont (1931).

Le moulin du Parc est matériellement lié à la ferme du Parc, ancienne cense abbatiale relevant du monastère de Saint-Denis en Brocqueroie. Cette ferme a été entièrement reconstruite dans la seconde moitié du 18e siècle.

L'ensemble du "Parc" se niche curieusement (pour cette régiion) dans le fond de la vallée. Une allée d'allure axiale conduit à la monumentale tour-portail de la ferme. Cette dernière s'organise autour d'une grande cour rectangulaire reconstruite dans la seconde moitié du 18e siècle. Un jardin emmuraillé est établi dans le prolongement. L'ensemble est longé par le cours de la Dendre. Un chemin permet de passer entre l'imposante grange de la ferme et la  rivière et conduit au moulin qui prend la figure d'une seconde exploitation agricole accolée au potager de la cense proprement dite. Grange, étables, corps de logis et moulin se partagent trois des quatre côtés de cette seconde cour. Le quatrième côté donne accès à un potager.

Le moulin du Parc se situe dons sur le cours de la Dendre Orientale à près de 2 kilomètres en aval du village. Le dédoublement du cours d'eau sur 600 mètres en amont du moulin correspond à une alimentation par dérivation. Celle-ci suit le pied du versant droit de la vallée.

Le moulin proprement dit est établi sur un plan rectangulaire assez allongé et est posé longitudinalement par rapport au cours d'eau. L'extrémité amont abrite au rez-de-chaussée, sous de belles arcades cintrées, des remises à voitures ou à chariots. C'est vers l'aval que se concentrent les installations mécaniques. Une porte est percée au niveau de l'étage. Elle permettait le transbordement des marchandises. Les parements permettent de distinguer en outre, sous une toiture en bâtière, un rez-de-chaussée ancien en moellons et un étage en brique, signe d'un possible rehaussement. Curieusement, les moellons atteignent, côté rivière, le niveau de la corniche. On distingue également de ce côté les traces de diverses modifications au niveau des percemnents.

Le système de vantellerie est partiellement conservé.

L'eau atteint d'abord, à l'amont du moulin, un bassin daté de eaux issues. La première, en forme de porte surmontée d'un linteau (où se voit encore le trou de la crémaillère), permettait d'admettre l'eau vers les installations hydrauliques. La seconde issue, faisant également office de trop-plein, servait à faire monter le niveau de l'eau dans le canal d'alimentation. Après avoir franchi la première issue, l'eau spécialement destinée au moulin se trouvait devant deux autres accès: le premier, protégé par une grille, conduisait l'eau vers la roue (de ventre?) du moulin. L'axe métallique de cette grande roue est toujours en place au dessus du logement qui lui était réservé.

Une toiture couvrait probablement ce logement: un haut mur parallèle au mur gouttereau du moulin le jouxte en effet du côté de la vallée. Côté roue, ce mur est posé sur une socle fait d'assises régulières de blocs de petit granit équarris et ciselés. Il en va de même pour la base du mur gouttereau du moulin. Le deuxième accès est un portique en pierre bleue composé de deux vannes.

Gérard BAVAY

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De Moulin du Parc is zeer oud: hij werd al vermeld in 1036! Hij was de banmolen van het dorp en in het bezit van de heer van Montignies, waarvan het kasteel nog bestaat. In de loop van zijn bestaan werd hij een aantal keren herbouwd, zoals in 1640. Vreemd genoeg staat de molen iet vermeld op de Ferrariskaart van ca. 1775. Op de Kadastrale Atlas van P.-C. Popp (ca. 1860) vinden we de "moulin à farine" op sectie A329a in het bezit van Degauquier, Adolphe, fermier, Montignies. Het metalen bovenslagrad was vroeger overdekt en is haast tot op de wateras weggeroest.

Lieven Denewet & Aimé Smeyers

Duvivier, "Hainaut ancien", p. 444 (acte de 1036)
Duvivier, "Actes et documents anciens", p. 115 (acte de 1147)
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202;
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut. Arrondissement de Charleroi - Arrondissement de Mons - Arrondissement de Soignies", Hainaut-Tourisme, n° 118, juli 1966, p. 139-144;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 44.
G. Bavay, Inventaire, p. 259 - 260, ill.