De Moulin Thully (genoemd naar vroegere eigenaars-molenaars) dateert oorspronkelijk uit de 14e eeuw, maar werd een aantal keren herbouwd, zoals rond 1700. Hij is gelegen op de "kleine Dender". Zeer opvallend is het brede, houten onderslagrad met metalen velgen (diameter 5,50 meter), dat nog in zeer goede staat verkeert. De inrichting met vier steenkoppels is nog aanwezig. Bescherming als monument zou hier de hoogste prioriteit moeten krijgen.
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Moulin Thulier, Thully ou Moulin de Mévergnies dans la rue Saint-Gervais n° 3.
Appartenant en 1366-1367 à messire Colart le Bâtard d'Enghien.
On lit dans les comptes du domaine d'Ath, de 1366-1367: "De Grart le monsnier, censeur dou moulin de Mevregnien appartenant à messire Colart le bastart (d'Enghien). Rechiupt à lui de se dite sence à plusieurs fies depuis le XVIIIe jour de fevrier jusques au VIe jour d'avril que on en osta le main de nous, III muys de bled" (fol. 12v°).
Remanié aux 16ème, 18ème et 20ème siècles.
Incendié en 1960.
Roue au-dessous et en mauvais état en 1982-1983.
Le moulin a conservé son imposante roue à aubes en fer et en bois appliquée sur un mur de calcaire ou l'on peut voir 3 vannes à piliers monolithes.

Le moulin de Mévergnies, non loin  du centre du village, se situe sur la rive droite de la Dendre Orientale. Il a fait l'objet d'aménagements importants qui ont altéré sa physionomie générale. Toutefois, il garde une roue et un système de retenue d'eau qui continuent à en faire un lieu remarquable.

Sur la base d'une bâtisse établie en long en bordure de la rivière, des transformations de grande ampleur ont eu pour effet de modifier fondamentalement la façade côté voirie ainsi que l'étage, côté rivière.

Côté voirie, on s'est probablement contenté de garder la façade ancienne en la recouvrant d'un enduit. Faits de pierre bleue, les encadrements de baies appartiennent à la construction  ancienne. Des lucarnes ont été percées dans l'ancien versant de toiture. Dans la même temps, on a abattu les pignons que l'on a réédifiés en même temps qui l'on rehaussait la façade arrière. De ce côté, l'étage actuel se présente comme le résultat d'une transformation menée tant pour l'améliroation de la partie habitée que pour celle de la partie "industrielle" proprement dite. En témoigne le fait que les baies, côté roue, éclairent un espace de type entrepôt.

Toutes ces transformations sont la suite d'un incendie ayant ravagé le bâtiment en 1960.

Sous cette nouvelle apparence, le moulin de Mévergnies conserve une part importante de sa structure d'origine. On soulignera d'abord le mur de moellons de calcaire qui forme la façade côté rivière. Vers l'aval, du côté du pont qui traverse la rivière, ce mur se termine en laissant voir le pan d'une ancienne toiture en appentis appuyée contre le volume principal. Le jeu des maçonneries montre que cette partie avait été initialement conçue en référence avec le volume principal. Une seconde ligne de briques en épi témoigne d'un rehaussement de cette annexe en appentis. A l'heure acutelle, l'annexe se montre comme le résultat d'un dernier rehaussement. L'appentis a ainsi laissé la place à un bâtiment couvert d'une toiture à trois pans (ou croupes), avec coyau. Une frise de brique marque le sommet du mur côté rivière.

C'est évidemment la roue métallique qui constitue la plus remarqualbe partie de ce moulin. Cette roue est d'une particulière largeur, ce qui devait compenser la faible hauteur de chute habituellement disponible dans le cas d'une roue de ventre. On remarquera également le diamètre de cette roue qui doit atteindre, voire dépasser les six mètres au total.

Un mur fait de blocs assisés de pierre bleue supporte l'axe de la roue vers l'extérieur. Des vannes reliées à un systèyme de petits portiques garantissent la hauteur du niveau de la rivière en amont du moulin et, de cette manière, la mise en exploitation de l'énergie hydraulique.

Sigalons encore la présence d'un petit jour carré au niveau de la roue.

Gérard BAVAY

Interventions sur le petit patrimoine populaire wallon en 2013.
Objet des travaux: remplacement d'augets en chêne de la roue à aube du moulin.
Maître de l'ouvrage: privé
Montant des travaux: 7.384,75 € TVAC
Montage financier: SPW - DGO4 - Département du patrimoine, Direction de la restauration: 7.384,75 € TVAC.

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Tome 2. Arrondissement d'Ath", Bruxelles, 1935 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 21, p. 1-145);
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement d'Ath", Hainaut-Tourisme, n° 116, juin 1966, p. 106-108;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Mailbericht Frank Gysels, 21.01.2012.
La Lettre du Patrimoine, trimestriel, édition spéciale, avril - mai 2014, p. 54, ill.
Le patrimoine monumental de la Belgique, t. 13 (2), Hainaut. Arrondissement d'Ath, p. 561-562.