Le Moulin Camille Vos, Moulin des Trieux ou Moulin du Châpitre Saint-Vincent de Soignies est un moulin à eau dans la rue du Moulin, sur la Dendre Orientale.

En 1203, Guillaume, oncle du comte Baudouin IX, faisait connaître que Marcel de Cambron et ses fils, devant les échevins et le maïeur de Cambron, ont renoncé à leurs droits sur le moulin de ce village, au profit du Chapitre Saint-Vincent de Soignies.
peu après, émus de piété et de miséricorde, les chanoines restitueraient à Marcel de Cambron deux parts du tiers du moulage, tant en blé qu'en farine, donc retinrent la troisième partie de ce tiers de moulage.

Le 3 juillet 1762, dans u ne confirmation des possessions du châpitre de Soignies, est signalé le village de Cambron avec les moulins et la brasserie.

Le moulin de Cambron est exploité par la même famille Degauquier, pour le compte du Chapître, durant tout le 18e sliècle. Au moment de la vente des biens nationaux, c'est l'ancienne locataire du Chapître, Maire-Joseph Faucon, veuve de Jean-Philippe Degauquier, qui se porta acquéreuse du moulin. Vers cette époque, le moulin ne comptait qu'un seul moulage muni de toute pièce servant à son mécanisme.

Le bâtiment a également servi de distillerie jusque vers 1950.
Arrêté en 1961.
En 1982-1983, la roue en-dessous était encore en état.

Le moulin de Cambron-Saint-Vincent forme un ensemble considérable.
Il se situe sur la Dendre Orientale, à hauteur du village, au lieu-dit "Les Trieux", un peu au-delà du confluent de la Dendre Orientale et du ruisseau Jean Lemay venu des confins du village de Louvignies (aux abords de la chaussée romaine menant de Bavay à Asse vers Utrecht). Il se situe donc en un point privilégié où un élargissemnt assez remarquable de la plaine alluviale. Deux raisons pour y voir la trace d'un moulin à barrage.

Intéressant par son site, le moulin de Cambron l'est aussi par l'ensemble patrimonial qu'il constitue. Deux volumes le composent, l'un emjambant la rivière et l'autre y baignant son mur gouttereau. Le premier volume garde des traces d'une construction antérieure au 19e siècle et notammant un couple d'arcades supportant la bâtisse et sous lesquelles passe la rivière.

L'une de ces arcades, côté rive droite, est plus haute et plus étroite. Elle abrite encore une grande roue métalique. L'autre abritait, à la limite amont de la bâtisse, les vannes serant à une utilisation optimale et prudente des eaux. Des degrés de pierre y amortissent actuellement les effets de la chute d'eau. Le mur pignon garde à sa base (côté voirie) des moellons de la contruction ancienne. Au même pignon, trois arcatures aveugles renvoient à un modèle néoclassique reconnaissable dans tout le reste de la bâtisse. De manière étonnante, en effet, la face de ce volume, côté amont, affiche une structure typiquement néoclassique (alignement régulier des travées et des niveaux). Sauf les ouvertures percées au niveau du rez-de-chaussée (et dont le rythme est distinct de celui des baies des étages, renvoyant par là à la construction ancienne), les autres comportent des appuis saillants en pierre sous un arc cintré en brique.

Cette façade ne laisse rien deviner de la structure qui lui correspond vers l'arrière. Curieusement, le volume aligné sur le cours d'eau, pourtant artificiellement relié au volume plus ancien, présente les mêmes caractères que le rehaussement dont celui-ci a fait l'objet: même alignement régulier des baies, même régularité dans les étages, mêmes baies cintrées sur des appuis saillants. Contrairement au second étage de la bâtisse établie sur la rivière (cas rare, il faut le souligner), celle établie en bordure de celle-ci est percée de baies à arc subaissé. Elle dispose en outre d'un haut grenier proncuté de petites ouvertures sous la corniche. Le pignon, côté aval, montre un ensemble de douze baies (actuellement murées) établies sur quatre niveaux. Des soubassements en pierre semblent indiquer que ce volume pourrait s'appuyer sur des base antérieures au 19e siècle.

Gérard BAVAY

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De molen is getekend op de kaart van Ferraris van ca. 1775 (on-line bladnummer 52 - Lens) en aangeduid als "Moulin de Cambron St Vincent". Hij werd herbouwd in 1787.
Op de Kadastrale atlas P.-C. Popp (ca. 1860) vanden we de molen op: Sectie A 934b. Moulin à farine; Dassonville, Adolphe, propriétaire, Cambron-Saint-Vincent.
Het gebouw is L-vormig en bezit een overdekt metalen onderslagrad. De inrichting is nog gedeeltelijk bewaard. Het gebouw verkeert echter in verval: het dak ligt open en de meeste ramen zijn verdwenen.

L. Denewet & A. Smeyers
 

Duvivier, "Actes et Documents", nouvelle série, p. 347 (acte de 1203).
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202;
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut. Arrondissement de Charleroi - Arrondissement de Mons - Arrondissement de Soignies", Hainaut-Tourisme, n° 118, juli 1966, p. 139-144;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987;
Robert Desart, "Les Moulins à Eau du Hainaut et des Flandres", Soignies, Lemaire, 1968, p. 39.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut. Inventaire descriptif", Mons, 2008 (Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI), p. 255-256.
Bulletin du Cercle royale d'histoire, 4e série, t. 8, p. 366 (acte du 3 juillet 1762).
"Le patrimoine monumental de la Belgique, t. 4, Hainaut. Arrondissement de Mons", Mons, p. 108-109.
J. Deveseleer, "Les moulins du Chapitre Saint-Vincent de Soignies, aux 17e et 18e siècles", dans: "Les moulins de l'entité de Soignies de l'ancien régime à nos jours", Soignies, 1988, p. 45.