Brussel, Brussels Hoofdstedelijk Gewest - Brussels Hoofdstedelijk Gewest
- Naam
- Driesmolen, Grote en Kleine Driesmolen, Sint-Andriesmolen, Papiermolen
- Ligging
- Zespenningenstraat
1000 Brussel
Bloemenhofplein
tegenover het vroegere Karthuizerklooster
op de (nu overwelfde) Kleine Zenne of Parkzenne (overwelfd in 1867)
kadasterperceel C1222
Brussels Hoofdstedelijk Gewest - Brussels Hoofdstedelijk Gewest
- Gebouwd
- voor 1272 / 1857
- Verdwenen
- 1865, verbouwd tot werkhuis / 1867, sloop
- Type
- Onderslag watermolen
- Functie
- Korenmolen, later ook papiermolen
- Bescherming
- niet,
- Database nummer
- 3265
Karakteristiek
Beschrijving / geschiedenis
Le Driesmolen ou Papiermolen.
Lors de sa démolition en 1867 (1), le moulin qui se trouvait sur la Senne, rue des Six Jetons (2), portait le nom de Papiermolen depuis 1737 (3). Si l'usage de la fabrication du papier auquel on l'adapta répondit à des besoins nouveaux, au moment où on le démontait en 1867, il comportait encore un moulin à moudre le grain (4), qui rappelait le premier usage qui en avait été fait.
C'est sous le nom de Driesmolen qu'on le trouve signalé pour la première fois en 1272 (5). Il est délicat de préciser quel était le propriétaire réel du moulin, le fonds pouvant être distinct du moulin proprement dit. De sérieux indices militenten faveur de la collégiale des saints Michel et Gudule et tout particulièrement de l'office du chantre (6), alors que jusqu'ici, en suivant Henne et Wauters, on pouvait le considérer comme appartenant à la famille Loze (7). Il est, de fait, que différents partages familiaux désignent le "Dries molen" aux mains des Loze (8), tout pardculièrement le partage de ses biens entre ses six filles par Godefroid Loze en 1365 (9) qui attribue les deux moulins du Driesmolen à sa fille Anne. Au XVe siècle cependant, c'est le chantre de Sainte-Gudule qui assiste, en qualité de seigneur de fonds, à l'accensement du moulin en faveur de Francon Peuwens en 1421 (10), de Hugues Thonys en 1423 (11), tout comme il préside à la cession du moulin faite à la ville de Bruxelles en 1452 (12). Ainsi donc, il semble certain que c'est le chantre de Sainte-Gudule qui ait eu le maximum de droit sur le Driesmolen.
Ce moulin dont le nom lui vient du voisinage d'un pré plutôt que du prénom, André (13), servit longtemps à la mouture du grain (14); au XVIIIe siècle, il fut question de le transformer en moulin à fouler (15) au moment où l'on essayait de redresser l'économie drapière de la ville: mais les efforts paraissent avoir été vains (16) et il reprit son activité ancienne jusqu'au moment où il servit à la préparation du papier (17). Quoique le Driesmolen ait été, nous l'avons vu, constitué de deux moulins, comme tant d'autres machines à eau à Bruxelles, il ne paraît pas que chacune des deux roues aient été entre les mains de propriétaires ou même simplement d'usagers différents (18).
Mina MARTENS
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(1) C'est le 3 septembre de cette année que la ville l'achète à Victor van Keerbergen (Archives de la Ville de Bruxelles (A.V.B.), Propriétés communales 992).
(2) Cf. fig., v° 4.
(3) A.V.B., liasse 676, accord concédé à Pierre Jean Bauwens, le 17 juin, par la ville de faire servir le «watermolen genoemt Sinte Andries molen gelegen binnen dese stadt op de riviere de Zenne ontrent het clooster der eerw paters Chartroisen», a maison dite Moddermeyershuys et les réservoirs du moulin, pour fabriquer uniquement du papier. Le 26 octobre 1754, la veuve Bauwens obtient certains droits (ib.).
(4) A.V.B., Propriétés communales 992.
(5) A.E.S.G., cartulaire 1800, f° 58 v° et cartulaire 1814, f° 298, rangé parmi les biens communs aux diverses prébendes. je dois la connaissance de cet acte, ainsi que d'autres actes mposant aux archives de Sainte Gudule, à l'obligeance du chaoine Lefèvre à qui nous adressons ici l'expression de notre vive gratitude pour le soimis à nous documenter.
(6) L'acte cité (cf. n. 172), de 1272, du 31 décembre, consigne une transaction sur une rente de seigle assenée «ad molendinum de Drischmolen"), réalisée par le chantre, agissant au nom du chapitre, et en présence des mansionnaires du chapitre qui ont été assistés par les échevins de l'église de Molenbeek-Saint-Jean comme témoins (Cf. également ci-aiprès p. 35).
(7) Op. cit., t. III, p. 494-495, où se trouve consignés quelques précieux renseignements sur l'historique du moulin.
(8) On a différens témoignages de biens des Loze près du Driesmolen; 9 décembre 1335 (A.A.P.B., Hôpital Saint-Pierre 29) Godehoid Loze est propriétaire de fonds d'une grande maison voisine du moulin; 3 février 1345 (ib.) il en a «prope Drieschmolen supra locum dictum de Wiel»; 25 mai 1345 et 30 novembre 1346 (ib.), mentions analogues à la précédente avec addition «juxta molendinum Godefridi Loze»; qua t aux partages cf. notes suiv.
(9) A.V.B., XXIII, f° 163: «inden iersten beyde de molene ter Dries molen ghelyc dat sy aldaer geleghen syn navolgende de commen die jaerlex, erffelex uter molen geet» à la date du 6 février 1365.
(10) 24 juillet (ib. f° 164): transfert de "molendina dicta de Drieschmolen".
(11) 5 février 1423 n.s. (ib. f° 164 v°). Bien entendu, d'autres actes juridiques concernent le moulin sans requérir l'intervention du chapitre. C'est le cas d'une saisie pour non payement de cens le 16 octobre 1428 (ib. f° 165) par les échevins de Bruxelles contre Jean Coppens et lors de la remise en possession après payement (ib. f°165 v°).
(12) lb. f° 166, à la date du 22 juin, Hugues Thonys, fils naturel d'Antoine, cède à la ville «molendina dicta de Drieschmolen cum suis fundis ac domibus superstanlibus prout sita sunt apud Drieschmolen". Le 3 janvier 1453 n.s. des rentes sont encore vendues à la ville (ib. f° 167).
(13) La forme «driech» pré (cf. STALLABRT, Glossarium van verouderde rechtstermen, kunstwoorden en andere uitdrukkingen, Leiden, p. 375) est vraisemblablement celle qui a dû s'appliquer au moulin,construit dans une région encore peu bâtie (cf. par ex. un acte du 19 septembre 1329, A.A.P.B. Hôpital Saint-Pierre, 29) où «quasdam piscarias sive aquas et colombarium sitas apud Drijschmolen cum magno pomerio ibidem silo videlicet in illo tatere versus molendinum ibidem situm", plutôt que celle appliquée au moulin tardivement lorsqu'on interprète la forme flamande, Driesmolen - moulin Saint-André (cf. p. 34, n. 170). Les mentions du lieu-dit sont nombreuses (cf. A.G.R A.E. carton 289, n° 70, 2 janvier 1291 n.s.; 10 avril 1291, n° 80; 6 juillet 1295, n° 97 et 99; 28 janvier 1298, n° 120; 25 juin 1329, n° 264; A.V.B. Hôpital Saint-Pierre, 29 à la date du 14 juin 1345, 10 octobre 1363, 27 mars 1418-19, 9 août 1423, 15 mai 1468; A.V.B. XXIII, f° 73 et suiv. différents actes).
(14) La première mention du moulin cite une rente de seigle (cf. n. 173).
(15) Le 26 octobre 1713 (A.V.B. liasse 676) il est rappelé qu'il était question depuis juillet de l'année (ib. 1761, f° 13) de transformer le graenmolen en volmolen.
(16) lb., généralité, acte du roi rappelant au magistrat qu'il n'a pas encore fait approprier le moulin «pour le rétablissement des manufactures de laines».
(17) En 1716 le moulin resservit à moudre le grain (ib. 154, p. 139 et cf. ci-dessus n. 171).
(18) Il est question à diverses reprises du Grote et du Cleyne Driesmolen (A.V.B. 788, f° 186, 1677-1683; 790, f° 6, 1712-1717, et liasse 676, acte de 1737). L'affermage ne semble porter que sur un seul moulin (ib. 304,f° 410 v°, vers 1596).
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Le Driesmolen, à proximité de la première enceinte, sur la Senne de Ransfort, est mentionné pour la première fois en 1272. A cette date, Ménard Vrindeken et sa femme Elisabeth cèdent au chapitre de Sainte-Gudule une rente d’un muid et demi de seigle assigné sur le Drieschmolen qu’ils tiennent du chapitre (1). Il est encore mentionné de nombreuses fois dans les archives du chapitre (2). Cette possession explique probablement pourquoi les archives de l’institution ont conservé un exemplaire de la coutume des moulins de Bruxelles, convention prise par le duc de Brabant avec les meuniers et mise par écrit vers 1173 (3). Il pourrait peut-être s’agir du premier moulin de Molenbeek, au XIIe siècle, même s’il se trouve sur la Senne de Ransfort et non pas sur le Molenbeek. Toutefois, sa situation décalée n’est pas convaincante.
Paulo CHARRUADAS
(1) Pl. Lefèvre (†), Ph. Godding et Fr. Godding-Ganshof, "Chartes du chapitre de Sainte-Gudule à Bruxelles, 1047-1300, Louvain-la-Neuve - Bruxelles (Recueil de Travaux d’Histoire et de Philologie de l’Université de Louvain, 6e série, 45), 1993, n° 172, pp. 160-161 (31 décembre 1272).
(2) Pl. Lefèvre, Ph. Godding et Fr. Godding-Ganshof; "Chartes…", 1993, n° 305, p. 232 (2 janvier 1291 n.s.); n° 354, p. 261 (30 avril 1294); n° 377, p. 271n° 172, pp. 160-161 (31 décembre).; n° 378, p. 271 et n° 379, p. 272. Voir également Mina Martens, "Introduction à l’étude…", 1961, pp. 33-36.
(3) Pl. Lefèvre, Ph. Godding et Fr. Godding-Ganshof; "Chartes…", 1993, n° 9, pp. 15-17. Il serait inutile de s’attarder encore sur l’examen de cette notice; ce travail a déjà été rondement mené par M. De Waha – "Compte-rendus", in RBPH, 73, 1995, pp. 1068-1071 et C. Deligne "Bruxelles et sa rivière…", 2003, pp. 66-71.
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De Dries- of Sint-Andriesmolen was een korenwatermolen op de Kleine Zenne of Parkzenne, aan de huidige Zespenningenstraat en het Bloemenhofplein, tegenover het vroegere Karthuizerklooster.
Hij werd voor 1272 werd opgericht en werd in 1452 afgestaan aan de stad Brussel. Voor 1365 werd op de andere oever ook een molengebouw opgericht, zodat een dubbelmolen ontstond.
In zijn langdurig bestaan kende de molen talrijke bestemmingen:
- voor 1272: één molen als graanmolen
- voor 1365 - 1704: dubbelmolen, beide graanmolen
- 1704 - ca. 1710 (buiten gebruik)/1714 (omgevormd): volmolen (in de Grote Driesmolen) en graanmolen
- 1714-1737: beide opnieuw als graanmolen
- 1737 -voor 1830: graan- en papiermolen
- voor 1830 - 1857: huis
- 1857 - 1865: graanmolen
- 1865 - 1867 (sloop voor de overwelving van de Zenne): werkhuis
De volmolen werd ingericht in 1704 door de stad Brussel, op verzoek van Brusselse lakenmakers en de Kamer van Koophandel, "voort' meeste proffijt ende oirboir der voorz(eide) stadt ende d'avancement vande commercie"; voor de "rétablissement des manufactures de laines".
De toestemming werd in 1703 verleend, met aandrang, door de graaf van Bergeyk in de Rekenkamer van Brabant. Op 13 mei 1704 schreef deze graaf een aanmaningsbrief, waarbij hij het Brusselse stadsbestuur er aan herinnerde dat de omvorming in een vollerij nog niet gebeurd was en dat de meester-fabrikanten onder deze vertraging leden. Vandaar het decreet om, zonder uitstel, aan de werken te beginnen en om de molenaar van de toenmalige graanmolen onmiddellijk te doen verhuizen.
Na het "bombardement" van Brussel in 1695 ondernam de centrale overheid een aantal belangrijke initiatieven om o.m. de vervallen lakennijverheid nieuw leven in te blazen:
- verbod vanwege de Spaanse koning Karel II van uitvoer van ruwe en gesponnen wol en van de invoer van buitenlandse textielwaren
- oprichting door Filips V te Brussel van een Kamer van Koophandel ("Commercie")
Het stadsbestuur fhad reeds op 9 augustus 1696 een ordonnantie uitgevaardigd op de wollenmanufactuur (met verwijzingen naar die van keizer Karel V uit 1540). Dit alles was een herstelpoging van "le peu de negoce qu'il ij a Bruxelles, qui a esté accablée par le bombardement ou de la ruiner" (naar een getuigenis uit 1703).
Vermelden we ook het afgewezen verzoek van het stadsbestuur in 1699 door twee stedelijke meester-molenaars, Carel van Asbroeck en Peeter Vander Borght, om op de vesten van "Onse Liee Vrouw ten Crekelendries" een windvolmolen op te richten, "ingevalle de wolle ende laken manufacture haeren voortsganck compt te hebben".
De stad Brussel vertrouwde het beheer van de volmolen tussen 1705 en 1707 toe aan de nieuwe Brusselse Kamer van Koophandel, maar dit werd al in 1707 opgeheven. Nadien volgde een verpachting.
Reeds op 21 maart 1714 besloot de Brusselse magistraat om de volmolen af te breken en de Grote Driesmolen opnieuw als graanmolen in te richten. Ze hadden hiertoe de toestemming verkregen van de Rekenkamer van Brabant op 26 oktober 1713. Hun motivering:
- de volmolen was niet meer in staet" om de lakens te vollen
- de verandering in een volmolen was meer schadelijk voor de stad dan voordelig, aangezien er voldoende molens waren om alle lakens te unnen vollen die in Brussel gemaakt waren
- de molen stond de afgelopen 3 jaar meestal "ledich" en thans (1713) "buijten allen gebruijck" zodat "de plancken, balcken ende ander houtwerck" (die zoveel gekost hadden) o.m. door de droogte "scheurden, opentreckten ende bedorffven"
- de vroegere graanmolen, waarmee de inwoners beter geriefd waren, rendeerde jaarlijks 4000 à 5000 gulden aan de stad. (Dit alles staat genoteerd in hun rekwest aan de Rekenkamer van Brabant tot de bovegenoemde toestemming).
Vanaf 1737 was er een papiermolen ingericht.
Vanwege de erfgenamen van wijlen de weduwe van Langhen[h]oven wordt in de Kamer van Ukkel te Brussel openbaar verkocht: een schone en welgelegen molen op de rivier de Zenne, staande binnen de muren der stad Brussel omtrent het gewezen kartuizersklooster, genaamd “de Sint-Andriesmolen”. Het gaat om een “vermaerde fabrique van de eerste qualiteyten van schryf-, meubel- en drukpapieren, werkende doorgaens met vier en in abondantie van water met vyf kuypen”. Bij deze papierwatermolen, die “sedert menigvuldige jaeren en zonder interruptie in het werk” is en die dit ook zal blijven “om door den kooper gecontinueert te worden”, hoort ook “een schoone wooninge met alle de gebouwen daer aen gelegen”. Inlichtingen ter griffie van de voornoemde Kamer van Ukkel, alsook ten kantore van notaris de Keghel, procureur van de Souvereine Raad van Vlaanderen, wonende bij het klooster der paters augustijnen te Brussel.
In de advertenties van februari en maart 1791 wordt gespecifieerd dat “den palmslag” tot de verkoping is genomen voor de som van 30.000 guldens, niet inbegrepen “de utensiliën nochte roerende werken”. De laatste zitdag wordt gehouden op 9 maart, “wanneer zal geprocedeert worden tot de absolute verkoopinge”. Inlichtingen ook bij notaris Stuyk in de Vinkerstraat te Brussel.
De papiermolen produceerde nog aan het begin van de 19de eeuw ongeveer 18.000 riemen papier per dag en had een vijftigtal arbeiders in dienst.
De molen was in 1834 buiten werking (in het kadaster omschreven als "huis") en reeds gedeeltelijk vervallen in 1838, maar werd in 1857 weer in gebruik genomen aan graanwatermolen door Jozef Servaes-Vander Linden, molenaar te Brussel. Lang kon hij er niet van genieten: bij akte van 18 november 1862 (notaris Vergote) kocht de stad Brussel de molen aan in het vooruitzicht van de overwelving van de Zenne.
De Driesmolen werd in 1865 verbouwd tot werkhuis en werd vier jaar later gesloopt bij de overwelving van de Zenne. De huidige Annessensstraat/Rue Anneessens, aangelegd in de jaren 1842 tot 1849, werd oorspronkelijk de Molenstraat genoemd, naar de vlakbij gelegen Driesmolen. In 1851 kreeg ze haar huidige naam.
Literatuur
Archives - Archieven
Algemeen Rijksarchief Brussel, Notariaat, nr 4424 (anno 1637)
Uitgegeven bronnen
- Gazette van Gend van 20 en 27 september, 4 oktober 1790; ook 24 februari en 10 maart 1791
- Pl. Lefèvre (†), Ph. Godding et Fr. Godding-Ganshof, "Chartes du chapitre de Sainte-Gudule à Bruxelles, 1047-1300, Louvain-la-Neuve - Bruxelles ("Recueil de Travaux d’Histoire et de Philologie de l’Université de Louvain", 6e série, 45), 1993, n° 9, pp. 15-17; n° 172, pp. 160-161 (31 décembre 1272); n° 305, p. 232 (2 janvier 1291 n.s.); n° 354, p. 261 (30 avril 1294); n° 377, p. 271; n° 172, pp. 160-161 (31 décembre); n° 378, p. 271 et n° 379, p. 272.
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