Le Moulin de Monceau est un moulin à eau à farine au n° 12 de la rue du Moulin.
Incendié fin juin 1986 et renové comme habitation.

Le moulin de Monceau se trouve sur l'Iernelle, au coeur d'un paysage profondément tranformé par l'industrialisation et la création de voiries nouvelles. Il se situe aussi dans l'environnement immédiat du château de Monceau-sur-Sambre.

EN se rapprochant de son confluent avec la Sambre, l'Iernelle creuse un vallon de plus en plus marqué et se trouve ainsi dominée de plus de 40 mètres par des reliefs situés de part et d'autre de son cours. C'est au environs de ce paysage que se situe le moulin de Monceau.

Les restes de l'ancienne installation hydraulique sont établis contre une voirie qui traverse le fond de la vallée. Ils sont plus précisément appuyés sur le talus qui borde cette voirie vers l'aval. De ce côté, ce talus témoigne encore d'une belle dénivellation.

Placé un peu au-delà du confluent de l'Iernelle et d'un très modeste affluent de gauche, le moulin de Monceau occupe en outre une situation typique des moulins sur barrage. Une vaste "prairie" placée en amont de la rue du Moulin semble ainsi occuper la place de l'ancienne retenue d'eau générée par le barrage.

Il convient d'inteégrer à cette analyse paysagère la présence de l'ancien château de Monceau. Sans qu'il soit possible de la démontrer, le château pourrait avoir profité de l'inondation provoquée par le barrage et constituer avec ce dernier (et le moulin ) une structure associant les impératifs de la défense seigneuriale à des éléments de gestion économique, sur le modèle du moulin de Feluy.

A l'heure actuelle, le moulin se présente sous la forme d'un édifice de plan rectangulaire dont le long côté, qui est aussi la façade, est placé contre le côté aval de le voirie. Entièrement en moellons de calcaire, cette façade est percée de deux fenêtres placées de part et d'autre d'une porte centrale. Des montants de pierre encadrent cette porte. Le mure pignon, côté nord, est également en moellons. Côté sud, l'autre pignon a été cimenté, ce qui traduit, sans doute des irrégularité dans les parements.
une grande bâtière de tuile couvre l'ensemble.

Gérard BAVAY

M. Brasseur, R. Bertinchamps, J. Schwinert e.a., "Les moulins en Hainaut. Charleroi et sa région. Fasc. 1. Généralités sur les moulins. Fasc. 2. Les moulins de la région de Charleroi", Charleroi, Société Royale d'Archéologie et de Paléontologie de Charleroi, 1989, 23 + 150 p.
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Gérard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut. Inventaire descriptif", Mons, Hannonia, 2008 ( - Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI),