Moulin Jumeau
Mons, Wallonië, Henegouwen
- Naam
- Moulin Jumeau, Moulins Jumeaux, Moulins banaux de Mons
- Ligging
- Marché aux Poissons
7000 Mons
sur la Trouille
Wallonië - Henegouwen
- Geo positie
- 50.450436, 3.953943 (Google Streetview)
- Eigenaar
- Privaat
- Gebouwd
- voor 1376
- Type
- Watermolen
- Functie
- Korenmolen
- Kenmerken
- Dubbelmolen, natuurstenen gebouw
- Gevlucht/Rad
- Verwijderd
- Inrichting
- Verwijderd
- Toestand
- Nog één van beide gebouwen, in gebruik als opslagplaats
- Bescherming
- niet
- Molenaar
- Geen
- Openingstijden
- Niet toegankelijk
- Database nummer
- 7580
Karakteristiek
Beschrijving / geschiedenis
Les "Moulins Jumeaux" ou "Moulins banaux de Mons" se trouvent sur le site de l'actuel marché aux Poissons. Seul un bâtiment existe encore.
Le moulin est bâti avant 1376. On l'appella "Jumeau", à cause que les deux roues furent faites en même temps.
Le site des Moulins Jumeaux se trouve sur le cours de la Trouille, dans "l'intra-muros" montois. L'histoire qui peut leur être associée permet d'expliquer l'existence et la configuration de l'actuel marché aux Poissons en même temps que la présence d'un bâtiment correspondant à l'un des deux moulins qui polarisèrent ce secteur de la ville.
Il faut évoquer la configuration ancienne pour expliciter la nature des traces actuelles. Depuis la fin du 13e siècle, la ville de Mons est dotée d'une enceinte urbaine qui englobe une partie du cours de la Trouille. De là, assez paradoxalement, l'existence d'une zone "basse" à l'intérieur d'une ville appelée "Mons". Quelle que soit la raison de cette "extension" du circuit des remparts, un quartier original se développe ainsi entre la base du "mons" et l'enceinte. Ce quartier est polarisé par la Trouille.
Deux sites meuniers y sont présents, l'un au bas de la rue de la Halle (Moulins Jumeaux) et l'autre en bas de Grand Rue (Pont à Trouille). L'un et l'autre sont au pied du versant, à la limite de la plaine alluviale. La place dite "marché aux Poissons" est née du vaste reaménagement qui, au 19e siècle, a eu pour effet de faire passer la Trouille dans "l'extra-muros" plutôt que sur son ancien cours urbain. Un espace s'est ainsi trouvé libéré. Espace né de l'abandon du lit de la Trouille mais surtout de la disparition de la "basse-rivière", secteur dans lequel s'étalaient les eaux lorsqu'elles s'échappaient des vannes ou des roues des moulins.
Un système de vannes coupait la rivière vers le milieu de la place. Un moulin y était associé sur la rive droite. Il est démoli en 1872 et il n'en subsite rien de visible à l'heure actuelle. Un autre moulin (évidemment "jumeau") était établi en étroite correspondance sur la rive gauche. Le bâtiment est toujours conservé à l'heure actuelle et constitue un ensemble assez anachronique en un lieu d'où toute trace de rivière (a part le nom de la rue de la Trouille toute proche) a disparu.
L'ancien moulin a été transformé en entrepôt mais garde une physionomie assez caractéristique. Etabli sur un plan rectangulaire, il présente son côté court à l'ancienne berge de la rivière. La toiture est en bâtière, avec petites croupes. Les maçonneries, couvertes de badigeon, sont faites, au niveau du rez-de-chaussée, de gros moellons assez grossièrement équartis (grès de Bray?). A l'étage, les maçonneries sont de brique. Le pignon est terminé en épis. Ds traces de fenêtres de type tournaisien sont visibles dans le pignon côté "marché aux Poissons".
Gérard BAVAY
Literatuur
Gilles-Joseph de Boussu, "Histoire de la ville de Mons, ancienne et nouvelle, contenant tout ce qui s'est passé de plus curieux depuis son origine 650 jusqu'à présent 1725", Hoyois, 1868, p. 112.
Alphonse Gosseries, "Les Moulins domaniaux de Mons et de sa banlieue", Annales du Cercle archéologique de Mons, XXX, p. 43-147 (p. 118).
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202.
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut", Mons, Hannonia, 2008 (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome XI), p. 276-277.