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Moulin de Briques

Lessines, Wallonië, Henegouwen

Verdwenen molen

Karakteristiek

Naam
Moulin de Briques, Moulin du Cornet / Cornez, Moulin Vandemaele, Moulin Arnould
Ligging
route de Frasnes
7860 Lessines
côté du midi
hors la porte d'Ogy
cadastre section C n° 94
Wallonië - Henegouwen
Gebouwd
1775
Verdwenen
après 1900 (incendie) - ca. 1920, sloop restant
Type
Stenen grondzeiler
Functie
Korenmolen, later ook schorsmolen
Bescherming
niet
Database nummer
7472

Beschrijving / geschiedenis

Le "Moulin de Briques" était un moulin à vent en briques. Il se situait le long de la route de Frasnes, à gauche en montant vers cette commune, à deux ou trois cent mètres à peine du carrefour de la Porte d'Ogy (borne kilométrique 35). Il était accessible depuis la route par un large sentier connu sous le nom de "sentier du moulin de briques".

Le 3 août 1775, octroi en faveur de Jacques-Joseph Brecx, de Lessines, pour l'érection d'un moulin à vent à moudre grains et à tordre huile sur un terrain d'un jounal à lui appartenant, situé hors la porte d'Ogy, au nord tenant au chemin allant à Notre-Dame de Consolation, à l'Orient à une terre appartenant à M. du Corron, au midi à un petit chemin de champagne et à l'occident à une terre occupée par la veuve Bronchart à charge d'une reconnaissance annuelle de douze rasières de froment à la recette d'Ath.

Ses requêtes ont été remises au Conseil des Finances par décrets du 11 février 1772 et 5 mars 1774. L'avis de la Chambre des Comptes rendu d'après celui de Pepin, conseiller avocat, consécutif à celui de Charlez, receveur d'Ath, signale les requêtes d'opposition de J ob THesin, fermier du moulin domanial de Papignies, d'Henri-Paul Orins, meunier-propriétaire du moulin à l'eau de Lessines.

Ce moulin, le seul à eau à Lessines, est composé de trois paires de meules, ne peut suffire pendant deux ou trois mois d'hiver. Les habitants de Lessines sont secourus par neuf autres moulins du voisinage, à un quart de lieue, Ghoy; à demi-lieue: Ogy, Deux-Acren, Papignies et Wannebecq; à trois quarts de lieue: Bois-de-Lessines et Ollignies.

Les habitants de Lessines, compris les enfants, sont au nombre de 3000, occupant plus de six cents habitations "qu'un nombre d'ouvriers travaillant aux pierres s'y rendaient le lundi des villages voisins et ne retournaient chez eux que le samedi"; "que le nombre des bateaux navigeans sur la Dendre dont la plus grande partie prenaient charge à Lessines était de 500 par année, ce qui y aumente les consommations", "que ledit avocat de Sa Majesté fait encore connaître que le droit de chausséage qui se paye en la ville de Lessines est affermé actuellement à 90 livres tournois, tandis que, passé sept à huit ans, il ne rendoit que 400 livres tournois annuellement, preuve convaincante que le nombre des marchands et voituriers qui y abordent augmente de plus en plus. "Un second moulin offrirait l'avantage d'une diminution de la mouture qui se paye au seizièmr et dont le suppliant offre de moudre au dix-huitième en se chargeant à chercher et rapporter les farines".

Le 16 juin 1784, Jacques-Joseph Brecx, de Lessines, paie un double rendage du moulin à vent dont il a eu l'octroi, parce qu'il est à deux usages, mais comme on a reconnu qu'il n e pouvait servir que pour moudre grains, il sollicite la modération de la moitié du rendage. L'avis de la Chambre des Comptes est demandé.

Le suppliant exposait qu'il était taxé à douze rasières parce qu'il était autorisé à exprimer huile, mais que n'en faisant point usage, il esparait la modération de cette reconaissance, avec effet rétroactif. Mais il travaille avec trois couples de meules. La Chambre estime qu'il peut être éconduit de sa demande, à moins qu'il ne préfère ôter deux couples de meules et dans ce cas la reconaissance pourrait être réduite à 8 rasières. Havay, Saint-Symphorien, Petit-Quévy, qui n'ont qu'une couple de meules, paient douze rasières de froment.

Ce moulin était construit en briques et on ne pouvait y placer harnats à usage de tordre huile. Brecx fut éconduit de sa demande dans la séance du 19 janvier 1789 du Conseil du gouverment général.

En 1793, Eugène Van Lierde, locataire du moulin appartenant à Jacques-Joseph Brecq, paie 104 l. 8 s. pour une année de reconnaissance de douze rasières de forment.

Op 29 thermidor jaar VI, of 16 augustus 1798, werd in het stadhuis van Lessen openbaar verkocht: een Hollandse korenwindmolen, staande op een dagwand land, dicht buiten de Ogypoort aldaar. De molen is sedert vele jaren best beklant. Onderin de molen kan een olieslagerij geïnstalleerd worden. Met de molen wordt meeverkocht: een schoon woonhuis van twee etages, onder schaliedak, met een grote hof, rondom ommuurd. Bovenstaande advertentie verscheen in de "Gazette van Gend" van 13 augustus 1798.

En ce qui concerne le 19e siècle, on retrouve quelques mentions du "moulin de briques", lequel est cité à diverses reprises, soit à titre officiel (statistiquus), soit à titre anecdotique (vol de grains), ou occasionnellement (plans divers, annonces publicitaires...).

Une matrice cadastrale datant de 1800 environ, renseigne le sieur Ignace Delcourt en tant que locataire du moulin, et en tant que propriétaire, le sieur Augustin Demont, rentier, qui était déjà très âgé. Le moulin, au revenu annuel de 360 livres, était cadrré section d'Houraing, n° 164.

Un "état des fabriques et manufactures existant dans la commune de Lessines" daté du 18 mars 1806, mentionne le "moulin de briques", exploité à l'époque par le sieur Dumortier, meunier-propriétaire du moulin à eau de Lessines.

Il figure également dans la "statistuqie sur les ressources économiques et militaires de Lessines" de 1815, parmi les trois moulins à vent que comptait alors la ville.

IL est aussi intéressant d'examiner le "tableau des fabriques, usines, manufacture ou ateliers dans la Province de Hainaut..." du 2 octobre 1829, et l'état de la statistique manufacturière en décembre 1833 dressés par l'Administration communale. On y retrouve nos trois moulins à vent, mais on remarque que le "moulin de briques" est, cette fois, utilisés, outre pour la mouture de grains, au broyage des écorces pour les tanneries de la ville

En 1834, était meunier de "moulin de briques", le sieur Jean-Joseph Coulon, meunier et fabricant de chicorée, Grand Champ, section C du cadastre, n° 92b à 94.

Le moulin est mentionnné comme appartenant enn commun à Louis Meunier-Coulon et Hyacinthe Arnould Coulon dans la "liste des fabriques et usines qui tombent sous l'appliction des articles 1 et 2 de l'arrêté royal du 31 janvier 1824, existant dans la ville de Lessines", dressée en 1843 (cette liste rapporte que l'autorisation a été accordée à une date inconnue par une autroité inconnnue et qu'il remonte à plus de 50 ans; on viennt de voir qu'il avait fait l'objet d'un octroi en date du 3 août 1775,  soit 68 ans plus tôt).

Le "moulin de briques" servait toujours à cette époque à moudre les grains et les écorces.

Le "moulin de briques" fut détruit par un incendie, au début du 20e siècle. Les ruines ("un tas de briques") ont subsisté quelque temps encore après la première guerre mondiale.

Aujourd'hui, il ne reste plus rien du moulin, si ce n 'est une légère proéminence du terrain sur lequel il était établi, et le sentier qui y donnait accès.

Du moulin existe une petite peinture à l'hule rélisée par François Hoton, qui présente un moulin bas, trapu, au cône assez accentué, à calotte comprenant plusieurs pans, orientable par une queue en bois, pendant jusqu'au sol. Il n 'était pas érigé sur une butte artificielle.

Michel DUHAUT & Jules DEWERT

Literatuur

Sources d'archives
Archives générales du royaume à Bruxelles, Conseil des Finances, n0° 1891, 1901, 1920 (octroi de 1775)
Archives générales du royaume à Bruxelles, "Conseil du gouverment général", liasse 1158, farde 134c, n ° 28 (1784).
Archives générales du royaume à Bruxelles, Chambre des Comptes, n° 8596 (1793).
Archives de l'Etat à Tournai, Lessines, 85, 1462, 1469, 1470, 1550.

Sources imprimés
"Gazette van Gend", 13 augustus 1798 of 25 thermidor jaar VI

Ouvrages
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Canton de Lessines". Bibliothèque d'Etudes Régionales, Bruxelles, 1938, n° 42 (Annales du Cercle archéologique d'Ath, t. 24, p. 311-334).
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
S. Blancquart, J.M. Cauchies, M. Duhaut & R. Duhaut, "Vieux moulins de chez nous... " Annales du Cercle d'histoire de l'entité lessinoise, III, 1988, 2 vol.: 481 + 311 p.
G. Bavay,"Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif" - Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008, p. 391.