Moulin des Radis

Le Moulin des Radis ou Moulin Dadenne était un moulin à pivot à farine. Il s’y élèvait complètement isolé, dans la totale campagne a un carrefour, au hameau de la Tombe que la République Française annexa à Kain.

Pour le patronyme de "Moulin des radis", il faut remonter au moins au début du XIXe siècle alors que, le jeudi de l’Ascension, a lieu une espèce de foire champêtre avec jeux, manèges, expositions et ventes des produits de la terre dont Kain se faisait gloire de présenter les primeurs qui alimenteraient le village mais aussi la ville voisine. Ce jour-là était élu le Roi des radis, et le maraîcher qui en exhibait les plus beaux obtenait une prime de l’autorité. Et ce jour de liesse populaire se déroulait justement près du moulin, à la Tombe.

Absent sur la carte de Ferraris (vers 1771-1773), ce moulin à farine apparaît pour la première fois sur la planche I du terrier n° 4 des Archives communales de Tournai (Félix Gobert, 1792). C'était un moulin à vent en bois, de plan carré, sur socle en bois, corps tournant partiellement recouvert d'ardoises, avec escalier d'accès. Sa bâtière était en bois.

Difficile d’être plus précis, une inscription sur une poutre intérieure portait la date de 1812 et quelques noms: Nicolas Hélard, Guillaume Stroobants, Désiré Van den Hende, ce dernier patronyme à rapprocher de celui d’Auguste Van den Hende, meunier à Thimougies.

La fin de son existence ne fut qu'une suite de malheurs.

Le 8 mars 1860, la tempête le renverse et, malheur plus grave, un des frères Vaucant, propriétaires, qui travaillaient aux meules, est tué, l’autre très sérieusement blessé. Deux ans plus tard, Adrien-Joseph Dardenne le rachète.

En 1885, il fut foudroyé et le meunier, Emile Dardenne, blessé.

En 1909, enfin, la foudre le frappa une nouvelle fois.

L'arrêt du moulin date de l'année 1915.

Il est endommagé lors de la retraite allemande de 1918 et disparaît du paysage l’an suivant.

Jules DEWERT & Christian DURY

E.B., "Kain. Le Tournai d'avant: pourquoi un moulin des Radis", lavenir.net, 07.05.2018.

(Photo) Joli moulin des radis, disparu de la campagne comme tant d'autres.
Archives inocographiques du Tournaisis

ll faut remonter au moins au début du XIXe siècle alors que, le jeudi de l’Ascension, a lieu une espèce de foire champêtre avec jeux, manèges, expositions et ventes des produits à Kain, pour retrouver trace du moulin des Radis.

Sur la carte de Ferraris (1777), il n’est pas renseigné, apparaissant seulement en 1792 sur un plan tournaisien. Difficile d’être plus précis, une inscription sur une poutre intérieure porte la date de 1812 et quelques noms: Nicolas Hélard, Guillaume Stroobants, Désiré Van den Hende, ce dernier patronyme à rapprocher de celui d’Auguste Van den Hende, meunier à Thimougies.

C’est le prototype des moulins à farine, construits en bois y compris le socle, sur plan carré, recouvert d’ardoises, nanti d’une simple échelle d’accès.

Il s’y élève, complètement isolé, dans la totale campagne au hameau de la Tombe que la République Française annexa à Kain. Une situation parfaite pour l’apport d’énergie d’Eole mais aussi à la merci des éléments. C’est ce qui arrive le 8 mars 1860, la tempête le renverse et, malheur plus grave, un des frères Vaucant, propriétaires, qui travaillaient aux meules, est tué, l’autre très sérieusement blessé. Deux ans plus tard, Adrien-Joseph Dardenne le rachète.

Le ciel semble avoir trouvé sa cible, la foudre s’abat sur le pauvre moulin en 1885, puis en 1909. En 1915, les aimes s’arrêtent définitivement, il est endommagé lors de la retraite allemande de 1918 et disparaît du paysage l’an suivant.

Mais pourquoi ce patronyme de «Moulin des radis»? Il faut remonter au moins au début du XIXe siècle alors que, le jeudi de l’Ascension, a lieu une espèce de foire champêtre avec jeux, manèges, expositions et ventes des produits de la terre dont Kain se faisait gloire de présenter les primeurs qui alimenteraient le village mais aussi la ville voisine. Ce jour-là était élu le Roi des radis, et le maraîcher qui en exhibait les plus beaux obtenait une prime de l’autorité. Et ce jour de liesse populaire se déroulait justement près du moulin, à la Tombe.

Archives et sources
Archives communales de Tournai, Terrier n° 4 de Félix Gobert, 1792, plance I.
Carte-vue, 135 x 85, s.l.n.d. (vers 1910-1915).

Ouvrages
Fernand Chantry, "Moulins du Hainaut", (Antoing), 1987, p. 61, 126.
Gerard Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut, Inventaire descriptif", Mons, Hannonia, 2008, p. 610 (Annalectes d'histoire du Hainaut, XI).
Jules Dewert, "Les Moulins du Hainaut. Tome V. Arrondissement de Tournai", Zulte, Luc Goeminne, 1981, p. 94-95.
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987, p. 290.
G. Demeulemeester & S. Le Bailly de Tilleghem, "La carte postale raconte Tournai de 1897 à 1914", Tournai, 1982, p. 150.

Presse
Le Soir, 03.08.1960.
E.B., "Kain. Le Tournai d'avant: pourquoi un moulin des Radis", lavenir.net, 07.05.2018.