Moulin du Bois (à Tourettes)

De Moulin du Bois is gelegen in een kleine vallei, op een beek die uitmondt in de Samber, in de nabijheid van de overblijfselen van de vroegere machtige abdij van Lobbes. Oorspronkelijk stond hier een korenwatermolen. Op de Kaadastrale Atlas P.-C. Popp vinden we de "Moulin à eau du Bois à Tourettes" op het kadasterperceel " Lobbes A263q in het bezit van Drion-Querite Adrien, propriétaire, Bruxelles.

In 1936 werd de molen aangepast voor elektriciteitsopwekking, met de plaatsing van een turbine door M. Delpire. De bekomen elektriciteit werd aangewend voor de verlichting van de boerderij en twee naburige woningen. Het systeem werkte tot in 1960, tot het sluiswerk het begaf. 
Het watermolengebouw is opgetrokken in natuursteen en behoort tot een boerderij. De vroegere korenmolen was uitgerust met twee waterraderen. De turbine voor de micro-elektrische centrale werd vervaardigd in het atelier van Marcel Delpire te Bomerée. Deze turbine drijft via een lange stang en een haakse overbrenging een generator aan met een vermogen van 1500 Watt.

Door de Koning Boudewijnstichting werd, met de steun van de Nationale Loterij, in 1991 een subsidie van 305.000 frank verleend om het gebouw te herstellen en het mechanisme weer operationeel te maken. De molen is nu de zetel van de vzw Label Haute Sambre, die de bedoeling heeft de vallei van de Hoge Samber verantwoord toeristisch te promoten en de natuur te beschermen. De molen is nu een ware ontmoetingsplaats geworden (vergaderingen, tentoonstellingen, "groene klassen" enz.). Bezoek is het hele jaar door mogelijk na afspraak (tel. 071.590873).  

Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS

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De Moulin du Bois est un moulin à eau à farine dans un site isolé, à proximité du cours principal de la Sambre, au bout d'un chemin descendant de la rue du Spamboux.

Le moulin du Bois est actionné à partir des eaux de deux petits ruisseaux s'associant finalement pour former un affluent de gauche de la Sambre. Le Spamboux (à l'ouest) et le Rabion (à l 'est) prennent leurs sources respectives à proximité de la crête séparant la Sambre de la Haine, dans les environs immédiats de' l'église de Mont-Sainte-Geneviève. Le Spamboux traverse d'abord une zone boisée avant de creuser son chemin parmi les terres labourées du rebord du plateau. Encadré de versants qui se marquent davantage, il plonge enfin vers la Sambre. Le Rabion présente une configuration largement symétrique. C'est entre le confluent des deux ruisseaux et la Sambre que le moulin du Bois a été établi. Il profite de cette manière de l'addition des eaux de deux ruisseaux pratiquement dépourvus d'alimentation secondaire. Favorablement implanté à cet endorit, un barrage coupe la très étroite plaine alluviale - ici prise en tenailles entre les versants - et permet de profiter, vers l'amont, d'un certain élargissemnet du fond de valllon au point de rencontre de deux ruisseaux.

Le moulin du Bois s'inscrit dans un ensemble plus vaste comportant toujours un corps de logis - dans le prolongement du moulin à une assez vaste grange et des dépendances à caractère agricole. L'ensemble des bâtiments est aligné sur le barrage et donc sur le moulin. De plan rectangulaire, ce dernier est perpendiculaire au sens du vallon et est donc conçu pour présenter un pignon du côté de la roue.

Le moulin est entièrement construit en moellons de pierre locale et se développe sur trois traqvées. Avec la "cave" située au niveau de l'axe de la roue, il compte trois niveaux (cave, rez-de-chaussée et grenier). La maison fait suite au moulin et la grange - également en pierre) fait suite à la maison. En aval du moulin, une grande cour descend vers la "basse-rivière".

A hauteur de la façade arrière du moulin, la vallée est coupée par un barrage dont la partie centrale, en maçonnerie de moellons, fait davantage penser à une digue. De la partie supérieure de cette digue, il était possible d'actionner la vanne assurant l'admission de l'eau vers la roue. L'ouverture destinée à l'axe de cette dernière se voit toujours et trahit par sa position l'existence d'une importante roue de dessus. Un mur établi perpendiculairement au déversoir créait un bassin spécialement destiné à l'alimentation du moulin. Au niveau de la digue, une autre vanne permettait d'ouvrir et de fermer le réversoir dont les dimensions disent bien le débit des deux cours d'eau concernés. Ce déversoir est le point d'aboutissement de l'actuel lit du cours d'eau. Des degrés en pierre forment une sorte de petite cascade au pied de la chute et amortissent de cette manière l'effet d'affouillement qui pourrait en résulter.

Après l'abandon de la roue, l'exploitant a remplacé cette dernière par une turbine immergée dont l'engrenage d'entraînement - assurant la transition entre une rotation horizontale et une rotation verticale - est encore en place.

L'exploitant actuel, Jean-Pierre Adant gère et aménage le moulin de manière à lui assurer une fonction touristique et pédagogique.

Gérard BAVAY

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Les généralités", Charleroi, 1930.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut", Mons, Hannonia, 2008 (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome XI),
Jacques Vandewattyne, "Inventaire des moulins du Hainaut: Arrondissement de Thuin - Arrondissement de Tournai", Hainaut-Tourisme, n° 118, sept. 1966, p. 178-180;
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.
Info (e-mail) Fabienne Delpire, 09.12.2009 (kleindochter van de plaatser van de turbine in 1936).