Moulin des Templiers

Deze watermolen op de Trouille was in het bezit van de Tempeliers en bestond al in 1090. Het was een korenmolen, maar naderhand vervulde de molen ook andere functies.
De waterloop liep in een tunnel onder het gebouw door. Bij de aanleg van de parking voor het gebouw werd de waterloop plaatselijk omgelegd.
Tussen 1730 en 1784 diende de molen eveneens als zeemledermolen.
In 1867 kwam er stoomaandrijving: op een oude foto bemerken we de stoomschouw.
Het binnenwerk en het rad (diameter 4 meter) zijn verwijderd. Het sluiswerk is nog aanwezig. Het mooi gebouw is thans ingericht als restaurant en er is een viskwekerij: de vroegere spaarvijver wordt thans als visvijver uitgebaat.

Lieven DENEWET & Robert VAN RYCKEGHEM

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La Trouille traverse maintenant le centre de Givry et passe par une grande bâtisse qui n'est autre que le moulin des Templiers. Celui-ci est aujourd'hui réaffecté en logements, pisciculture et café restaurant.

Le moulin des Templiers ou Moulin Juste est également connu sous le nom de "moulin Bosquet" (meunier au 19e siècle) et de "moulin de la Vicomté".

En 1015: "allodium Gyvereum cum... familia, ecclesia, molendinis et omnibus pertinentiis".

Avant 1179, le moulin appartenait à l'Ordre des Templiers. En 1179, Aimon maître de l'Ordre du Temple en deça des mers, cède à l'abbaye d'Hautmont, moyennant une rente annuelle de six marcs d'argent, une propriété de l'ordre à Givry, comprenant terres, eaux, bois, prés et un moulin.

C'était un moulin à deux tournants, avec courant double, loué, en 1602, à Adrien du Bois, moyennant 150 livres et 15 muids "blé-soil".

En 1540, ces six marcs de redevance furent changés en 75 livres par l'intermédiaire de l'évêque de Liège, agissant au nom de Florennes, héritière des frères du Temple.

En 1730 le moulin servait à moudre du grain mais aussi à fouler des peaux. Cette activité dura jusqu'en 1784. C'est ainsi que les gens de l'époque appelaient ce moulin « l'usine à peaux ».
En 1867, un moulin à vapeur a été construit en annexe du moulin à eau. Celui-ci a été détruit en 1882. Cet ancien moulin a arrêté de fonctionner vers 1950.

Le Grand Moulin de Givry se situe sur le cours de la Trouille, à la limite de la partie agglomérée du village (côté amont). Il présente, quant à son dispositif d'alimentation, une configuration assez particulière. Il bénéficie en effet d'une assez large retenue d'eau. Celle-ci ne présente toutefois pas l'apect habituel des barrages. Il semble qu'au lieu de couper la valle d'un versant à l'autre en suivant le chemin le plus court, le barrage la coupe de biais. La rue du Moulin, qui longe le barrage sur le côté gauche de la rivière, passe rapidement sous le niveau des eaux qui y sont retenues. Un mur est construit entre le chemin et la levée de terre qui constitue le barrage. Peut-être ne faut-il voir finalement dans la retenue d'eau qu'un réservoir élargi au bout d'un canal formant dérivation.

Vers l'aval, le barrage débouche, d'un côté, sur le canal d'alimentation du moulin et, de l'autre, sur un important déversoir.

Le canal d'alimentation du moulin présente une largeur de près de trois mètres. Il est bordé de murets en pierre et conduit à une passerelle qui permet de contrôler le passage des eaux (deux larges vantelles). Egalement au fond du canal, une ouverture, vers la gauche, permet d'alimenter la roue du moulin.

Le déversoir se situe de l'autre côté de la vallée et donc, à l'autre extrémité de la ligne limitant la retenue d'eau vers l'aval.

Pourvu d'un portique métallique, à cinq vannes, il permet aujourd'hui le passage de toute l'eau transitant par la retenue du moulin. L'eau ainsi libérée se précipite sur des rochers qui donnent à l'ensemble une allure de cascade.

Un ensemble de bâtisses assez considérable mais passablement hétérogène fait suite à la retenue d'eau. Une plaque en pierre portant les noms Bosquet et Reituard et la date 1842 semble témoigner d'une importante phase de restauration et probablement d'agrandissement de l'établissement hydraulique, accompagnant l'introduction probable de la machine à vapeur. Le nom Bosquet est notamment connu comme nom de meunier à Soignies et à Steenkerque.

Un "plus ancien" moulin semble se trouver au point d'aboutissement du canal d'alimentation évoqué ci-dessus. Il englobe plusieurs constructions de type traditionnel (murs de moellons, bâtière de tuile) établies contre le mur prolongeant vers l'aval le "barrage" du moulin.

En allant d'amont en aval, le long du chemin qui burde le côté gauche de la vallée, c'est le deuxième volume qui semble correspondre à l'ancien moulin proprement dit. Cette construction présente une intéressante toiture à petites croupes.

Vient encore, en troisième position, un bâtiment construit sur une cave assez haute, ce qui justifie un escalier menant au "rez-de-cahussée" (murs de moellons et toiture ancienne à pente bien marquée).

Construite perpendiculairement à la ligne unissant ces trois prmières bâtisses, une quatrième, de même style, semble former la vallée vers l'aval. Sous ce bâtiment de deux travées s'ouvre, couvert d'un arc surbaissé, un large passage. C'est par ce dernier que les eaux passées à la roue du moulin étaient "reconduites" vers le dit naturel de la rivière.

Une grange (soubassement en moellons et murs en brique) semble appartenir encore à la configuration ancienne du moulin.

C'est à l'est de ce premier ensemble que se trouve le "nouveau moulin" conçu et voulu par Bosquet en 1842. Un haut porche-colombier donne accès à une large cour. Celle-ci est bordée à l'ouest d'une haute construction présentant tous les caractères morphologiques d'un moulin industriel. La façade de cette imposante bâtisse est large de cinq travées auxquelles il faut ajouter deux travées d'une annexe sans doute de peu postérieure. En hauteur, le bâtiment compte, au-dessus d'un rez-de-chausse, trois niveaux éclairés de fenêtres sous arc en plein cintre et un niveau de grenier. La deuxième travée (en partant de la droite) est celle réservée aux transbordement des matières. On y voit des accès à chaque étage et une belle lucarne passante faisant office de monte-charge au niveau du grenier.

Une habitation jouxte encore ce volume.

L'entrée (côté intérieur) de la grange vient s'insérer entre cette habitation et le portait principal.

Vers l'est, la cour est bordée d'une longue aile d'allure égalament industrielle (rez-de-chaussée en moellons, étages en brique, réminiscence d'une lucarne passante). Cette dernière vient d'être réaménagée et abrite un nombre important de nouveaux logements.

Jules DEWERT & Gérard BAVAY

Devillers, "Description...", III, p. 258 (acte de 1015).
Duvivier, "Hainaut ancien", p. 621 (acte de 1179).
Z. Piérart, "Recherches historiques sur Maubeuge, son canton, et les communes limitrophes", p. 38-39 (acte de 1540).
Annales du Cercle archéologique de Mons, XXX, p. 393 (acte de 1602).
B. Cornut et R.Baland, "Les Moulins à Givry" in: Les Livrets givryens, Revue du Cercle "Le vieux Givry", 1992, n° 6, p. 2-31, ill.
Paul Heupgen, "La Trouille", Mons 1920
Bernard Cornut, "Naissance d'un quartier: Les Montliaux", in:  Les livrets grivryens
"Exposition Qualité-Village-Wallonie sur les moulins d'Estinnes et de Givry. Rallye des Moulins" - Avril 2006.
Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Arrondissement de Mons", Annales du Cercle d'histoire et d'archéologie de Baudour, t. 4, 1939, p. 1-202
G. Bavay (coord.), "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut - Inventaire descriptif", Analectes d'histoire du Hainaut, tome XI, Mons, Hannonia, 2008, p. 294-297.
"Moulins en Hainaut", Mons, Hannonia / Bruxelles, Crédit Communal, 1987.