Moulin du Mouligneau

Le Moulin des Gaux ou Moulin de Mouligneau est un moulin à eau à farine, sur le Laubac, à la Ruelle du Mouligneau. Sont conservés, outre le bâtiment, le barrage et l'importante retenue d'eau.

Le moulin des Gaux fait partie de l'empreinte laissé par l'ancienne abbaye de Lobbes, dans le paysage de cette partie du val de Sambre. Le moulin des Gaux se situe sur un barrage de terre qui occupe un petit affluent (ruisseau Le Laubac) encaissé de la Sambre en amont du point où ce cours d'eau traversait l'abbaye.  La retenu d'eau créée par le barrage existe toujours de même que la bâtisse du moulin établie évidemment à cheval sur le barrage.

Le Laubac, affluent de gauche de la Sambre, dévale rapidement le versant nord - très court - de la vallée, passant ainsi en trois kilomètres de la courbe de niveau des 200 mètres à celle des 120 mètres. Le vallon est dès lors étroit et encaissé. Ce caractère a favorisé l'installation d'un véritalbe chapelet d'étangs et de viviers, dont l'étang des Viviers et l'égang de la Brouille.

L'étang du Mouliniau (ou Mouligneau) est le dernier de la série, juste avant l'entrée dans l'enceinte de l'abbaye. Cet étang profite d'un encaissement particulièrement marqué qui donne au barrage qui le crée une allure assez spectaculaire. Sur le barrage et du côté opposé à la chute du moulin, une vanne permet de relever ou de libérer les eaux de la retenue.

La position du moulin sur une pente assez marquée - position qu'accentue évidemment la pente du talus du barrage - explique sans doute la présence d'un contrefort taluté qui contient la construction du 18e siècle. Le bâtiment est en moellons de calcaire et a été rehaussée de quelques lits de briques à une épogue qu'il est difficile à préciser.

Etabli sur un plan oblong, côté court alligné sur la digiue, le moulin est construit sur le versant aval du barrage. La bâtière possède une petite cropue du côté de la retenue d'eau et croupe du côté opposé. La  hauteur de ce dernier explique que la corniche du moulin coïncide pratiquement avec le niveau de sommet du barrage. Un solide massif de maçonnerie assure le transfert des eaux entre le barrage et la roue de dessus disparue.

Gérard BAVAY.

Jules Dewert, "Les moulins du Hainaut. Les généralités", Charleroi, 1930.
G. Bavay, "Patrimoine et histoire des moulins en Hainaut", Mons, Hannonia, 2008 (Analectes d'Histoire du Hainaut, tome XI).
"Moulins en Hainaut", Bruxelles, Crédit Communal, 1987.