Le Moulin du Lac de Virelles était une forge au déversoir du lac de Virelles, dans la rue du Lac.
C'est une topographie assez particulière qui se rattache au moulin du lac de Virelels. Les restes de ce moulin sont encore visibles à l'heure actuelle en bordure (côté sud) de la rue du Lac, à l'endroit où celle-ci vient côtoyer le bord du lac (côté nord). Entre la rue et le lac un dispositif de vannes est toujours en place et correspond parfaitement à la physionomie habituelles des environs immédiats d'un moulin.
C'est la caractère particulièrement étendu de la retenue d'eau utilisée pour le fonctionnement du moulin qui impressionne le plus ici. D'autant que ce lac doit être vu comme un réservoir art§ificel mis en place à destination du moulin plutôt que comme une réalité naturelle, ce qui aurait provoqué depuis longtemps son envasement complet.
Il fallait une configuration géographique particulière pour permettre la mise en place d'un tel paysage hydraulique. Il se fait, en effet, qu l'activité érosive de l'Eau Blanche se trouve à l'origine d'un vallon très encaissé qui se marque tout particulièremnet entre le "débouché" du lac de Virelles et le village d'Aublain. Un affluent de gauche de l'Eau Blanche, le ruisseau de Lambercies, rejoignait autrefois l'Eau Blanche à l'endroit précis de l'acutel débouché du Lac. Le débouché de la vallée du ruisseau de Lambercies étant très étroit et très encaissé, il a suffit d'établir un court barrage à cet endroit pour déterminer, à l'amont du ruisseau de Lambercies (où le caractère abrupt des versants s'atténue immédiatement), une inondation de particulièrement grande envergure.
Un système de vannes permet aujourd'hui de continuer à assurer le remplissage ou, au contraire, la vidange de cette immense retenue d'eau. C'est à partir de ce point précis qu'un conduit amenait l'eau au moulin et permettait d'actionner ses roues.
L'équipement "industriel" bénéficiait de ce fait d'une énorme réserve d'énergie hydraulique et pouvait donc garantir une grande régularité de fonctionnement.
De l'usine hydraulique installée à cet endroit (en aval du barrage que la route matérialise encore) subsistent les ruines d'une grande bâtisse de plan rectangulaire. Une toiture à petites croupes et à coyau la couvrait. Sur le côté droit de la façade, une annexe est toujours habitée.
Le site accueille une forge dès 1410 (au moins). L'usine hydraulique cesse ses activités en 1870.
Gérard BAVAY
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