De Moulin Henrot werd oorspronkelijk opgericht in 1560. Het oudste gedeelte van de huidige gebouwen dateert uit de 17de eeuw. Op de Kadastrale Atlas P.-C. Popp, ca. 1860: Chimay C274 - Moulin à farine à eau en dessous - maison en dessus Cornille, Jean, Hubert, Jacques, Eugéne et Dieudonné, meuniers, Chimay. De molen heeft een ingebouwd bovenslagrad en is thans ingericht als vakantieverblijfplaats.
Lieven DENEWET & Aimé SMEYERS
Le Moulin Henrot est un moulin à eau sur le Liérée Cité en 1560 et 1600. Attesté sur Ferrairs (ca. 1775) et Popp (ca. 1850), ainsi que par reportage photographique de l'IRPA.
Le moulin Henrot se situe à peu de distance de l'agglomération urbaine de Chimay. Il s'inscrit dans le modeste vallon du ruisseau de Bardompré et s'appuie sur un court mais robuste barrage qui coupe le vallon et permet l'accumulation d'une intéressante réserve d'eau.
Plus précisément, le moulin Henrot est situé pratiquement au débouché du vallon, à très peu de distance du confluent que forme le ruisseau avec l'Eau Blanche.
Le moulin est établi sur le barrage lui-même ou, plutôt, il double ce dernier de ses maçonneries. Dans son aménagement actuel, il semble avoir cherché le "face à face", avec le retenue d'eau.
Deux vannes se trouvent à l'extrémité du barrage, côte droit de la vallée. Elles permettent de régler le niveau de l'eau dans le "bassin de retenue" et sont toujours en bon état de marche.
Le site du moulin Henrot se présente aujourd'hui comme un ensemble de bâtiments d'allure plutôt agricole montant sur le côté d'un vallon et se clôturant, côté amont, par une haute bâtisse actuellement convertie à usage d'habitation mais qui correspont en fait à la partie active proprement dite de l'ancien moulin.
Le moulin Henrot apparaît dès lors comme une imposante construction établie sur quatre travées en largeur. La face côté retenue d'eau est aujourd'hui celle d'une maison à la façade cimentée et montrant, par exemple, une corniche d'allure proprement urbaine. Par contre, la face côté "ferme" se laisse voir comme un haut mur de moellons de calcaire. De ce côté, le niveau équivalant au rez-de-chaussée côté étang corespond au premier étage, ce qui atteste de manière particulièrement nette de la présence du barrage. Trois des quatre travées seulement sont visibles de ce côté.
Les deux premières travées de gauche sont éclairées de deux fenêtres du type de celles visibles du côté de la retenue d'eau. Par contre, la troisième travée est percée, au niveau des caves, d'une large porte assez typique des entrées "épubliques" de moulin. Un niveau plus haut, soit à hauteur de la surface de la retenue d'eau, cette même troisième travée est complétée d'un balcon qui n'est pas sans évoquer le traitement de la façade côté retenue de'eau. Ce balcon correspond à une porte qui fait évidemment penser aux dispositifs habituellement utilisés pour le transbordement des sacs de grains vers l'intérieur et vers les machineries des moulins. Actuellement, toute cette façade "arrière" est, à l'instar des autres bâtiments agricoles qui entrent dans le composition de cet ensemble, entièrement chaulée.
Un blason seigneurial (millésimé 1560) est intégré à l'une des murailles de la "cour" du moulin.
Gérard BAVAY
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