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navigatie Louette-Saint-Pierre (Gentinne), Namen
Foto van <p>Moulin de Thibautienne<br />Moulin de Louette-Saint-Pierre<br />Moulin des Fauvettes</p>, Louette-Saint-Pierre (Gentinne), Coll.  J.-P. Vingerhoed, Corroy-le-Grand | Database Belgische molens © Coll. J.-P. Vingerhoed, Corroy-le-Grand

Moulin de Thibautienne
Moulin de Louette-Saint-Pierre
Moulin des Fauvettes

Route de la Malcampée 127
5575 Louette-Saint-Pierre (Gentinne)
49.970734, 4.892714 (Google Maps)
YWCA of Belgium vzw
Voor 1800
Bovenslag watermolen
Korenmolen
Natuurstenen gebouw
Bovenslagrad (verwijderd)
Verwijderd
Gerenoveerd als verblijfplaats
---,
Niet beschermd
Geen
Als verblijfplaats, tel. 061 58 81 50, e-mail: info@louette.ywca.be

Beschrijving / geschiedenis

Moulin de Thibautienne - Coul - YWCA (par Y. Barbazon)
 
Le moulin de Thibautienne est situé sur le cours du ruisseau Burhère (Burré, Burhé). Cette appellation est certainement due au fait qu’il est situé à côté de ce lieu-dit. On peut penser que ce terme signifie : « Tienne de Thibaut ». Les Thibaut étaient des bûcherons qui exploitèrent longtemps la grande forêt située non loin des rives du Burhère. Une ferme du même nom est située à quelques centaines de mètres au nord du moulin, ce qui correspond mieux à ce lieu-dit.  Si l’on veut être rigoureux avec les lieux-dits, notre moulin est situé aux « Hussay du Sart ». Ceci pourrait signifier qu’il y a du houx dans ce bois. Mais on voit parfois l’écriture : Hussets du Sart ou Hesses (hêtres) du Sart. Cette dernière appellation étant plus facilement compréhensible.
 
1. Le Burhère. 
 
Le Burhè ou Burhère prend sa source sur le flanc nord du massif de la Croix-Scaille à quelques centaines de mètres de la ferme Jacob. La carte IGN précise que ce ruisseau «démarre» à 470 mètres d’altitude, sur la commune de Bourseigne-Neuve. Il traverse prairies et forêts pour aller rejoindre un bras de la Houille à l’entrée du village de Gedinne.

Cette eau a fait tourner plusieurs roues hydrauliques disparues aujourd’hui. Sur Rienne, il y avait plusieurs scieries et deux moulins à farine. Quittant cette commune, le Burhère arrive sur Louette-Saint-Pierre où elle activait jadis une scierie qui comme nous allons le voir, changea de fonction et même quelque peu d’endroit au fil du temps. Plus bas, sur Gedinne, elle passait par le moulin du Petit Rot avant de se fondre dans la Houille quelques hectomètres au-dessus de la Tannerie.
 
Voici un petit schéma donnant une idée des industries existantes vers la moitié du 19ème siècle. Il faut tenir compte que le cours du ruisseau a été modifié ou s’est modifié seul. La vallée est en effet très sauvage et il est malaisé de longer son cours tant les berges sont marécageuses et couvertes d’arbres arrachés et tombés dans des ronciers inextricables. 
 
Ferme Jacob: Bourseigne-Neuve
ƒSource du Burhère: Bourseigne-Neuve
ƒScierie Petitjean Léopold puis Poncelet (avec une huilerie) puis scierie Collard: Rienne 
Moulin à farine Vincent (Robert) puis moulin et scierie Suray: Rienne
ƒMoulin à farine Pisvin: Rienne
ƒScierie François Thibaut puis moulin et huilerie Incoul - Ywca: Louette-Saint-Pierre
ƒMoulin à huile projeté par Lambert Thibaut mais non autorisé: Louette-Saint-Pierre
Scierie Lambert Thibaux puis moulin à farine du Rot: Gedinne

La vallée que le Burhère arrose, était jadis une succession de prairies facilement irrigables. En parcourrant la forêt de résineux qui la recouvre aujourd’hui, on retrouve bon nombre de biefs creusés à cet effet. On en retirait de l’herbe et du foin très fin en grande quantité. La forêt toute proche allait quant à elle, être exploitée par des scieries mécanisées. Elles allaient soulager le dur labeur des scieurs de long. C’est sans doute l’une d’elle qui allait être à l’origine de la création du moulin occupé actuellement par l’YWCA.
 
2. Première implantation: la scierie Thibaut François 
 
En l’an VI soit vers 1798, un certain Thibaut François de Rienne, construisit une scierie mue par une roue hydraulique sur la commune de Louette-Saint-Pierre. L’emplacement correspond à celui qui nous concerne. C’est probablement la première scierie mécanisée de la région. Le bâtiment était en planches, sauf les soubassements qui soutenaient la roue motrice. Celle-ci, par un système de bielle manivelle, entraîne un haut-fer qui transforme les troncs en planches, poutres ou madriers. Ces nouvelles industries sciaient au moins trois fois moins cher que les scieurs manuels. On voit donc le bénéfice que Thibaut pouvait en retirer. Les scieurs n’habitaient pas la scierie, mais y venaient travailler le jour. On choisissait bien l’endroit pour l’installer de façon à diminuer le plus possible le transport. En un mot, c’est la scierie qui allait vers les arbres. Il était plus facile de transporter les arbres sciés.  A cette époque la scierie était à l’intersection de deux chemins fréquentés :
 
- Ferme Jacob au moulin de Boiron - Rienne aux Forges de Linchamps 
 
Généalogie des Thibaut-Thibault-Thibeaux-Thibaux

Examen de la carte de l’Atlas des chemins de 1844 En 1844, l’endroit a changé. On voit que la scierie est accessible par le chemin n° 6 de Louette-Saint-Pierre à Rienne. On prend alors le chemin des Sorets ou d’exploitation de la scierie n° 25. Ce dernier rejoint à l’usine le chemin n° 9 qui est celui de Louette-Saint-Pierre à Sart Custinne par Thibautienne. Le Burhère se passe à gué. 
 
Ce plan donne d’autres renseignements. Il nous dit que l’endroit où est située la scierie est « le Husset du Sart » et qu’il appartient à François Thibaux, scieur de long à Rienne. Tout autour les lieux-dits portent des noms qui parlent bien de l’état du sol : Goutelle, Heureuse Fontaine. On y distingue deux bâtiments.    Autour, la commune de Louette-Saint-Pierre possède des terrains. Cependant une autre parcelle nous intéresse fortement. Il s’agit d’une parcelle appartenant à Joseph Nicolas Pisvin, meunier propriétaire au moulin dit Burhère. Ce moulin à farine est quelques centaines de mètres en amont sur la commune de Rienne.  Dans ce pré, on voit une dérivation qui prend au canal de notre scierie et rejoint le ruisseau en passant par un bâtiment qui est  mystérieux car non identifié. Tout porte à croire qu’il y a une roue hydraulique. Est-ce une scierie, mais je n’ai pas de confirmations et aucune demande ne figure dans les archives. Mais incontestablement, Nicolas Pisvin y exerce une activité  
 
3. Deuxième implantation : Moulin à huile de Lambert Thibaut. Nous allons faire une petite digression, car l’établissement concerné n’est pas au même endroit mais un peu en aval. Au moment de l’établissement des plans de l’Atlas, une demande arrive à la Députation Permanente de Namur. En effet, le 18 juin 1842, Lambert Thibeaux (un frère ou un neveu de François – voir généalogie) demande cette fois de pouvoir établir un moulin à huile sur la commune de Louette-Saint-Pierre sur le ruisseau Burhère au lieu-dit Fausset. Celui-ci est situé quelques centaines de mètres en aval de la scierie. Il est compris entre le chemin n° 9 et le ruisseau. L’accès n’en n’est pas facile. Voici sa demande:
 
« J’ai l’honneur de vous demander la permission de faire construire à mes frais un moulin à huile dont le point d’emplacement serait fixé sur un terrain qui m’appartient en propriété au lieu-dit Fausset, territoire de Louette-Saint-Pierre. Le bâtiment destiné à contenir le mécanisme de l’usine, sera fait en bois de charpente, posés à leur base sur une maçonnerie en pierres brutes et n’aura qu’un étage couvert de chaume. Ses diverses dimensions en longueur et en largeur se prendront dans le terrain figuré aux plans joints à la présente en triple exemplaire ainsi que le prescrit l’arrêté du gouvernement du 19 ventose an 6 (1798). Ils contiennent d’après une échelle convenable, l’indication du cours d’eau ainsi que le niveau de la prise qui donnera par dessous sur la roue pour la faire mouvoir. Elle sera munie à ailes.
 
Le terrain dont il s’agit dans lequel je prend l’emplacement de l’usine contient 1 are 50 et tient au levant à J. J. Matthieu, du couchant aux héritiers Osselet, à l’eau connue sous le nom de mère d’eau et au midi à J. Pierre Mathieu.
  Atlas des Chemins Vicinaux, 1844    La prise d’eau pour alimenter l’usine se fera dans le ruisseau dit Burhère qui baigne le prédit terrain par la rive droite et son étendue pour venir à la roue est également indiqué sur le plan. La digue du barrage à établir dans le ruisseau Burhère, se fera en pierres hautes et gazon de manière à obtenir la pente fixée au point E. Par suite d’accord avec le Sieur J. Pierre Mathieu de Louette-Saint-Pierre, je pourrai aller à l’usine par les terrains qui lui appartiennent et prendre ce qu’il m’en faudra pour le canal.  Ce petit bâtiment ne cessera pas d’être utile au public en ne nuisant à personne parce qu’il manque de ce genre d’usine dans bien des localités voisines de Rienne où se cultivent des plantes oléagineuses indépendamment des faines que produit cette contrée. Je prends l’engagement de respecter les règlements.... »
 
Rienne le 18 mai 1842   Lambert Thibaut 
 
Les moulins à huile et les roues à ailes.
 
Les moulins à huile sont en réalité des meules qui écrasent et un pilon qui presse, actionnés par une roue hydraulique. La matière de base est le colza, la navette (c’est à peu près la même plante), les faines des hêtres nombreux dans nos forêts, les noix, le chanvre…. Cette huile, principalement destinée à l’éclairage, pouvait servir à l’assaisonnement. Le résidu est apprécié du bétail. Ces moulins ne tournent que deux ou trois mois à la saison où les eaux sont fortes (de novembre à février). Ils ne nécessitent pas une grande puissance et ne perturbent donc en rien le fonctionnement d’un moulin à farine ou d’une scierie voisine. Les dimensions de ces moulins sont petites. Ils ne servent ordinairement pas d’habitation.   Une autre remarque pour signaler que la roue sera à ailes et non à godets. Les godets sont des bacs qui gardent l’eau pendant un angle déterminé de rotation de la roue. L’eau arrive par le dessus. Ici, l’eau arrivera par en dessous et frappera les ailes qui sont de simples pales. Cela laisse toujours présager un manque de pente On va voir qu’en effet, notre Lambert ne peut partir de loin avec son canal. Ceci est compensé généralement par un grand débit, ce qui n’est pas le cas Les moulins à pales ou à ailes sont utilisés sur les cours d’eau importants à pente faible.
 
La demande est transmise à la commune de Louette-Saint-Pierre pour qu’elle donne son avis et qu’elle fasse la traditionnelle enquête « Commodo et Incommodo ». Il y a toute une réglementation que nous connaissons depuis l’étude du moulin de la Galette. Après la demande, on affiche à la maison communale durant environ deux mois et le dernier jour, un délégué de la commune transcrit ce que les gens viennent déposer. 
 
C’est le bourgmestre Baijot qui prend note des considérations des habitants.   Plan sommaire établi par Lambert Thibaux 
 
«Le 17 juillet 1842, à une heure après-midi, je soussigné Casimir Baijot, bourgmestre de la commune de Louette-Saint-Pierre, désigné par l’administration communale à effet de prendre les informations Commodo et Incommodo sur la demande faite par le Sieur Thibeaux.....
 
Je me suis rendu à la maison communale comme lieu indiqué et après m’être assuré que cette information avait été annoncée de la façon prescrite par l’article 613, j’ai entendu les habitants, chefs de ménage de la commune, qui ont fait des déclarations comme suit:
Louis Culot, maréchal ferrant, Joseph Colas, journalier, Jacques Bivaux, journalier, Marie Colas ménagère, déclarent qu’il y a impossibilité de construire un moulin à huile au lieu indiqué sans froisser les intérêts des riverains et sans causer un préjudice notable à leur propriété en la foulant parce que aucun chemin ou sentier n’aboutit à cet endroit et qu’on ne peut se procurer un passage qu’en l’achetant à des particuliers et à la commune de Louette, parce qu’enfin le Sieur Thibaut pourrait à la fin s’arroger le droit de bourgeoisie et prétendre aux bénéfices des émoluments communaux et après lecture, Léon Culot a signé, Jacques Bivaux et Marie Colas  ont déclaré ne savoir écrire. Joseph Guillaume, cultivateur, François Robin cultivateur, Jean Joseph Barbazon, Jean Baptiste Baijot ex maire, François Joseph Derosières, Marguerite Marchal, tous cultivateurs font la même déclaration et ajoutent que le Sieur Thibaut serait obligé de se frayer un chemin à travers la propriété de la commune et que cela causerait un grand préjudice. Ils ont ensuite signé sauf J. J. Barbazon qui a déclaré ne pouvoir signer parce qu’il a mal à la main.   J. J. Mathieu, journalier, Barthélemy Collin, Remacle Petit, J. J. Bivaux, Nicolas Nannan, tous cultivateurs, disent la même chose que les autres. J .J. Mathieu déclare en outre que sa propriété qui touche l’endroit sur lequel l’usine doit se faire en souffrirait beaucoup. Tous ont signé sauf J. J. Bivaux et J. J. Mathieu qui déclarent ne pas savoir écrire. Remacle Baijot, voiturier et François Joseph Dor, cultivateurs font même déclaration et signent Pierre Degembes, Jean Adnet et Jean Baptiste Georges, sont de cet avis aussi, mais ne signent pas car ils ne savent écrire Jean Baptiste Baijot jeune, François Papier, Léopold Aubert et Joseph Georges signent également sauf  les deux derniers qui ne savent pas écrire.
 
Suivent encore les noms des personnes suivantes qui signent ou ne savent : Alexandre Baijot l’aîné, Joseph Baijot, Nicolas Guillaume, Henri Joseph Dury, Pierre Joseph Badré, Justin Nemery, Pierre Gérardin, J. J. Anciaux, cultivateurs, Olivier Philippe cordonnier et Joseph Ausselet, voiturier. Ils partagent la même opinion.
 
A 5 heures après midi, comme il ne se présente plus personne et que l’heure fixée par l’affiche et la publication est passée, j’ai dressé le présent procès verbal ».
 
C. Baijot Bourgmestre
 
Remarquons que le propriétaire de la parcelle fortement concernée, Jean Pierre Mathieu, n’est pas intervenu
 
Le droit de Bourgeoisie.
 
Etait bourgeois celui qui était propriétaire dans une commune. Ce droit procurait quelques inconvénients, mais aussi surtout des avantages et principalement celui de l’affouage. Certains se domiciliaient dans deux communes pour y avoir ce droit. Il y eut pas mal de contestation. 
 
Voici la conclusion donnée par le conseil communal de Louette le 25 juillet 1842.
 
«Vu la demande du Sieur Lambert Thibeaux, vu le procès verbal Commodo et Incommodo tenu ce 17 juillet courant Attendu qu’il en résulte de celle-ci que les habitants de la commune, surtout les propriétaires riverains ont des déclarations contre l’érection de cet établissement pour que l’autorisation ne soit point accordée au Sieur Thibeaux. Attendu que celui-ci ne pourrait en effet construire son moulin sans nuire aux propriétaires riverains en foulant leur propriété,  Attendu qu’aucun chemin ou sente, chose indispensable à l’exploitation d’une usine, n’aboutit à la propriété sur laquelle Lambert Thibeaux veut bâtir Est d’avis que pour ces motifs la demande doit être refusée».
 
Suivent les signatures des édiles communaux, a savoir : Baijot (4 personnes), Degembes et Mesquin. 
 
Plan établi par l’ingénieur Dumont
Avisé de ces événements, l’ingénieur des Ponts et Chaussées, Dumont, se rend sur les lieux et se rend compte que la propriété en question est enfermée de tous côtés dans les propriétés des opposants.  Voici ce qu’il en dit après avoir pris les renseignements voulus :
 
«C’est une petite parcelle de pré achetée sous condition d’autorisation au Sieur J. P. Mathieu, seul riverain qui ne réclame point contre l’établissement de l’usine et qui aurait permis au pétitionnaire de traverser son terrain. Mais celui-ci aboutit lui-même aux terrains communaux au milieu duquel se  trouve le seul chemin qui permet d’y arriver et que la commune ne consent point à laisser une servitude de passage. J’ai fait dresser un plan qui le montre. Les oppositions sont donc fondées. L’espace limité où l’on voudrait établir l’usine sans faire traverser la propriété en amont par un canal d’alimentation montre que c’est complètement impossible. La dérivation B du plan joint à la requête devrait être creusée dans les terrains riverains et le pétitionnaire n’y est point autorisé. La pente du ruisseau dans toute l’étendue de la propriété est pour ainsi dire nulle sur 100 m de longueur. Elle n’est que de 0,44 m en prenant la parcelle pour centre»
 
C’est impossible et Dumont essaye de convaincre Thibaut qui semble décidé à renoncer. Voici ce qu’il déclare:
 
«Ma demande n’a été faite que pour avoir une éventuelle autorisation. Si elle avait été accordée comme cela a été fait récemment pour un autre Thibaut de Rienne, qui est aussi intéressé à l’affaire, il aurait envisagé la suite....»
 
Conclusion de Dumont:  «C’est la spéculation qui a poussé à cette demande absurde. Donc cette demande ne demande pas d’égards comme celles de ceux qui le méritent, je joins le plan et les indemnités».
 
Le 14 septembre 1842, l’ingénieur en chef Godin rend ses conclusions :
 
«Il est joint un plan qui n’indique pas les propriétés aboutissant à l’usine, ni le nivellement du cours d’eau, ni rien qui ne peut faire apprécier la demande du Sieur Thibaut L’enquête « Commodo et Incommodo » est défavorable comme la commune l’a fait savoir et puis il y a ce fameux droit de bourgeoisie qui donne droit à l’affouage». Il se montre donc défavorable
 
Les affaires traînent et en septembre 1843, on signale au Sieur Thibaux que l’avis n’est pas favorable pour tout ce qui précède, mais qu’il doit payer des frais des démarches. Les honoraires sont salés car l’ingénieur Dumont est venu de Dinant
 
Voyage Dinant-Louette: 18 lieues à 2 francs la lieue  36,00
Trois vacations pour opérations graphiques sur le terrain 19,05
Deux vacations pour examen et rapport   12,70
Trois vacations pour dessiner les plans   19,05
Soit 86,80 francs
Le 29 décembre, la Députation lui réécrit pour lui signifier qu’il n’aura pas d’autorisation sans permission des riverains, car il n’y a pas assez de pente autrement. On donne alors 8 jours pour l’arrangement avec les voisins, si non c’est terminé.
 
Ce moulin à huile n’est sur aucune carte. Il n’a pas été fait. C’est donc un refus, mais on constate que l’un des deux Lambert Thibaut susceptible d’avoir fait cette demande, est décédé en 1844. Si c’est celui-là, il n’a pas su insister. Somme toute, il y eut bien des affaires pour rien.
 
Il n’y aura pas de moulin à huile, mais un moulin à farine sera autorisé quelques temps après à un François Thibaut un peu plus bas que moulin Coul, exactement au Petit Rot commune de Gedinne. Il sera bâti sur l’emplacement d’une ancienne scierie. Nous y reviendrons un jour ?
 
4. Le meunier Pisvin Nicolas transforme la scierie en moulin à farine.
 
Revenons à notre scierie Thibaut. On a vu que Nicolas Pisvin, meunier à Buhère possède en 1844, des terrains sur Louette et même une installation intrigante.
 
Les achats de Nicolas Pisvin. 
 
Dans une lettre du 12 juillet 1850, notre Nicolas Pisvin écrit à la commune de Louette. Il désire acquérir une étendue de 5 hectares de terrain, pâtures, sarts de la commune, dans la virée près de la scierie Thibaux soit :
 
- 50 ares au dessus de la terre d’eau de la scierie sur une largeur de 40 mètres vers le midi (125 m de long). - 4 ha 50 ares au dessus des prairies du dit « Husset du Sart » sur une largeur de 300 m de l’ouest à l’est sur une largeur de 250 m du nord au midi.
 
Pour satisfaire à la loi sur le défrichement des bruyères, il s’engage à défricher et mettre en culture dans le délai de 8 années, l’étendue de terrain dont il deviendra propriétaire. Il est pressé. Il faut dire que ces terres sont attenantes à ce qu’il possède depuis le moulin de Burhère. Cela ferait une belle étendue et indirectement lui permettrait de « tenir » la scierie Thibaux à sa merci.
 
Comme on va le voir, la Commune vendra.  
 
Selon certains renseignements non contrôlés, Nicolas Pisvin aurait aussi acheté la scierie Thibaux vers 1850. Voici le texte de l’ingénieur des Ponts et chaussées  de l’époque qui atteste de cet achat: 
 
«Ce dernier établissement de création fort ancienne à fonctionné jusqu’en 1850 comme scierie à bois. Il appartenait à cette époque à Pisvin Nicolas de Rienne qui alors l’a converti en moulin à farine (?) et vendu en 1859 au Sieur Incoul ». 
 
5. Troisième implantation : moulin à farine Incoul
 
Il semble qu’il y ait un problème car en 1852, Incoul Guillaume demande pour faire un moulin a farine à cet endroit. C’est donc que la propriété lui appartient. Alors on comprend mal le texte ci dessus. Incoul a-t-il racheté à Pisvin en 1852 ? De toute façon, ce dernier restera meunier. Il y a beaucoup d’inexactitudes dans les rapports anciens qui, il faut le dire ne sont pas tellement importants.
 
1852: « la scierie est rachetée par Jean-Joseph Guillaume Incoul. Il veut y faire un moulin à farine, quelques mètres plus haut avec un réservoir d’eau car le moulin doit pouvoir tourner chaque jour ».    Ce Guillaume Incoul est alors renseigné comme bourgmestre de Wancennes. 
 
C’est une roue de 3,57 mètres de diamètre qui fera tourner le moulin à farine. Un logement sera aménagé dans le moulin. C’est donc à cette date que l’on peut être certain de l’existence d’une habitation.   Qui est Guillaume Incoul?
 
Cet homme est né 29 novembre 1813 à Forières de Guillaume et Henriette Corbiaux cultivateurs à Forières. Son père est décédé en 1817 Le 24 janvier 1842, Guillaume Incoul a épousé à Wancennes, Marie Joseph Gauthier. Elle est née à Eprave le 7 août 1814 de Benoit et Pairoux Anne Marie. Elle habite Wancennes Les témoins au mariage sont notamment: Vermeer de Beauraing et un responsable des cristalleries du Val Saint Lambert. Cela laisse présager que la famille est aisée. Guillaume devient ensuite bourgmestre du village. De 1845 à 1860, neuf enfants vont naître de cette union. Le 18 mai 1860, c’est le drame. La maman met au monde des jumeaux. Elle ne s’en remettra pas et décède le 28 mai de la même année. C’est ainsi que Guillaume est sans doute venu à Vonêche où il est cité propriétaire. Cependant à Vonêche pas plus qu’à Wancennes, on ne trouve trace de son décès. Le moulin Incoul  s’appellera  désormais «moulin Coul»
 
Voici les dates de naissance de ses enfants : Auguste 1845, Eugène 1847, Auguste Gerardin 1849, Edmond 1851, Guillaume 1853, Marie Joseph 1855, Jules 1857, Elise et Marie Célestine en 1860. Il semble que cette famille ait quitté la région peu après le malheur dont il est question plus haut.  
 
Guillaume Incoul ne tiendra pas le moulin lui-même. Il était habituel que les gens aisés, propriétaires terriens fassent exploiter leurs biens par d’autres. Il va mettre à bail à des meuniers car lui n’est pas du métier. Nicolas Pisvin qui serait l’ancien propriétaire va quitter son moulin de Burhère. Il n’a pas loin à parcourir. Au début, il reste sans doute encore domicilié à Rienne, mais bien vite les actes de naissance de ses enfants vont nous prouver qu’il habite le moulin, soit Louette. Remarquons en passant que le premier enfant qu’il a sur Louette, il va le déclarer à Rienne. Habitude ! Les communes sont gentilles et Rienne fera retranscrire l’acte à Louette. En regardant la généalogie, on peut dire qu’il va rester de 1852 à 1857 au moins   Pour moi, le propriétaire du moulin de 1852 à 1857 ne peut être que Incoul. Mais ce qui est certain c’est que le meunier est bien Nicolas Pisvin.
 
Pendant ce temps, la haut, au moulin de Burhère, c’est son beau-père Alexis Pisvin qui fait tourner les roues. Il en est d’ailleurs propriétaire. 
 
Les Pisvin.
 
On peut dire qu’ils m’auront compliqué la vie. En effet il y a plusieurs familles Pisvin qui sont sans doute apparentées, mais de très loin, d’autres qui sont plus proches. Il y a donc à Rienne plusieurs mariages entre Pisvin. Quand ils ont le même métier et le même prénom, cela n’éclaircit pas les affaires. On aura l’occasion de s’en rendre compte lors d’une étude prochaine des moulins sur Rienne.  Sans entrer dans les détails, précisons que Nicolas Pisvin a épousé Célestine Pisvin, fille d’Alexis Pisvin. C’est ainsi que Nicolas est devenu meunier à Burhère. Mais en 1852, il quitte son beau-père pour le moulin Incoul.  
 
Alexis va également agrandir sa propriété. Le 25 juin 1854, il écrit à la commune de Louette pour acheter du terrain. Lui, il désire acheter 18 ha d’une fois.
«Je voudrais obtenir une concession de 18 ha de pâtures, sarts à prendre dans les virées de Louette près de la scierie Thibaux longeant la partie concédée à Nicolas Pisvin entre le chemin de Willerzies et les prairies de Burhère et la concession de Nicolas Pisvin. Il satisfera aussi à la loi sur le défrichement des bruyères. Il veut traiter de gré à gré »
 
Pendant que Nicolas Pisvin moud, Guillaume Incoul achète pour agrandir sa propriété.
 
Le 6 février 1859, on peut lire dans les délibérations du Conseil Communal de Louette décidément fort sollicité, la demande suivante: «Vu la demande de M. Incoul propriétaire à Wancennes pour obtenir par voie de concession ou d’acquisition le restant des pâtures de la commune d’une étendue de 27 ha 10 ca que la commune possède au lieu dit Thibautienne sur le territoire de LSP pour réunir à la ferme de Thibautienne  dont il vient de se rendre propriétaire ».
 
La commune fait estimer. Il en résulte que cela vaut bien 361 francs de l’hectare. Vu que la concurrence est impossible, que les moyens de communications et le prix est avantageux, que les habitants consultés disent «oui», la commune dit «oui» aussi.
 
La commune vend pour 8191 francs 50 cent et met des conditions: boisement limité à 1/10 et le reste restera culture.   Il n’est pas seul à acheter dans le coin puisque le 29 février 1860, on note une levée de l’inscription  hypothécaire sur les terrains achetés par M. Pirson 
 
6. Moulin à huile Incoul. 
 
Malgré le décès de son épouse, rien n’arrête Incoul. Le moulin à farine ne rend pas bien ou il veut encore plus, mais en 1862, il décide d’annexer un moulin à huile à son moulin à farine. Il en fait la demande à la Députation et au Gouverneur et cette fois nous avons les détails.
 
«Wancennes le 14 janvier 1862
 
A Monsieur le gouverneur de la Province de Namur, 
 
J’ai l’honneur de vous informer que je possède un moulin à farine sur le Burhère à Louette-Saint-Pierre et que je me propose d’y ajouter une huilerie.  Je vous prie de bien vouloir m’accorder l’autorisation nécessaire à cette fin. Dans l’espoir que vous accueillerez favorablement ma demande...... » 
 
Guillaume Incoul
 
La même demande est faite à la commune de Louette (Commodo et Incommodo) qui dans sa séance communale du  6 avril 1862, dit ceci :
 
«Vu la demande du sieur Incoul tendant à obtenir l’autorisation d’ériger une usine (moulin à huile) joignant son moulin à farine au lieu-dit Faussay.
 
Il faut être prudent avec les lieux-dits, car Faussay n’est pas vraiment à cet endroit. (Voir Lambert Thibaux) territoire de Louette-Saint-Pierre.
 
Considérant que l’affiche apposée par la commune pendant 20 jours à la porte principale du lieu des séances avec invitation aux personnes qui ont des observations à faire de les remettre au secrétariat de la même commune. Dans le dit délai de 20 jours et au plus tard dans le trois jours qui suivent l’expiration des délais, personne ne s’est présenté et n’a fait d’observations pour ou contre l’érection de l’usine dont il s’agit.
Considérant que rien ne parait s’opposer à la demande dont il s’agit.  Donne un avis favorable à la demande du sieur Incoul ».
 
Les signatures qui suivent sont de : Isidore Baijot, Bourgmestre, Xavier Dury et François Papier, échevins, Célestin Baijot, Joseph Guillaume, Léonidas Mesquin et Henry Joseph Baijot, conseillers.
 
Le 7 juillet 1862, Incoul fait la même demande à la Députation Permanente du Conseil Provincial
 
Incoul précise que le moulin à farine sera dans le même bâtiment que le moulin à farine et qu’il n’a pas l’intention de changer grand-chose à la situation existante à part une roue et les travaux qui en découlent. Cette lettre est datée de Vonêche. On peut penser que c’est à cette époque qu’il a déménagé. 
 
22 octobre 1862, l’ingénieur des Ponts et Chaussées fait passer la demande au gouverneur.
 
«Monsieur le Gouverneur,
 
J’ai l’honneur de vous adresser ci joint les pièces relatives à la demande présentée par le Sieur Incoul Jean Joseph de Vonêche tendant à obtenir l’autorisation d’annexer un moulin à huile au moulin à farine qu’il possède au lieu-dit « Thibautienne », territoire de Louette-Saint-Pierre. Ce dernier établissement de création fort ancienne à fonctionné jusqu’en 1850 comme scierie à bois. Il appartenait à cette époque à Pisvin Nicolas de Rienne qui alors l’a converti en moulin à farine et vendu en 1859 au Sieur Incoul (voir remarque plus haut). Nous n’avons pu obtenir aucun renseignement ni document relatif à cette ancienne usine. Par sa situation, elle se trouve éloignée de 1500 m vers l’amont (Moulin Pisvin sur Rienne) et de 2000 m vers l’aval (moulin du petit Rot sur Gedinne) de toute usine sur le même ruisseau et celui-ci ayant une forte pente, il a paru inutile de faire un nivellement entre ces deux points extrêmes. Cette autorisation peut être acceptée dans les conditions suivantes :
 
1. La prise d’eau du moulin existant située au point D du plan ci-joint sera conservée aux deux usines, la vanne de prise d’eau actuelle sera maintenue sur 1,00 m de largeur et son couronnement correspondra à 0,10 m en dessous des berges du ruisseau. Son seuil inférieur restera à 0,07 m en contrebas de la ligne supérieure d’une barre provisoire fixée à l’angle nord du bâtiment de l’usine. Elle sera levée lors des fortes eaux.   2. La vanne d’abée sera placée en B à côté de celle du moulin à farine. Les seuils de ces deux vannes seront établis de niveau à 0,88 m en contrebas de celui de la vanne de la prise d’eau et à 0,95 m en contrebas du repère provisoire dont il est parlé dans l’article précédent .   3. Le canal de décharge CI sera commun aux deux usines. La vanne à fond mobile située à son origine C conservera sa largeur de 0, 70 m et son seuil inférieur restera à 0, 60 m en contrebas de celui de la vanne de prise d’eau. Cette vanne sera aussi levée lors des fortes eaux.   4. Le niveau supérieur auquel l’eau pourra être retenue dans le réservoir ne pourra dépasser la ligne supérieure de la barre provisoire mentionnée ci-dessus.   5. La hauteur de chute entre la hauteur de la vanne d ‘abée et le plafond du canal de fuite en dessous de la roue hydraulique, sera de 3,79 m.   6. La vanne d’abée aura 0,60 m de largeur et la roue hydraulique 3,10 m de diamètre   7. La vanne d’abée et la roue hydraulique du moulin à farine existant conservant la première, 1,00 m de largeur et la deuxième 3,57 m de diamètre.   8. La vanne établie au point K pour l’irrigation des prairies en aval de l’usine, sera maintenue. Elle conservera sa largeur de 0,54 m et son seuil restera de niveau avec celui de la vanne d’abée de l’huilerie et du moulin à farine.   9. Après l’achèvement des travaux, il sera dressé, en triple expédition par un agent des Ponts et Chaussées délégué à cet effet, un procès verbal de situation et de vérification. En sa présence, le sieur Incoul fera sceller dans un des murs de l’usine, une barre de fer ayant au moins 0,30 m de longueur dont la ligne supérieure indiquera la plus grande hauteur à laquelle l’eau pourra être retenue dans le réservoir. Le procès verbal relatera la disposition des roue, vannes, etc, afin d’empêcher tout changement ultérieur. 
 
10. Le concessionnaire indemnisera les propriétaires riverains de tous dommages qui pourraient résulter de son usine, après qu’il aura été légalement constaté que les dommages ont été occasionnés par ses oeuvres.   11. Le sieur Incoul, ses successeurs ou ayants cause ne pourront prétendre à aucune indemnité ni dédommagement par suite des dispositions que le Gouvernement ou la Province jugerait utile de prendre soit dans son intérêt, soit pour l’avantage du commerce, de l’industrie, de l’agriculture ou de la navigation, quand bien même il en résulterait la destruction de l’usine.   12. Le pétitionnaire ne pourra changer la hauteur des barrages, ni diminuer les dimensions des vannes , ni augmenter son usine, ni la transformer en usine d’un autre espèce, sans avoir obtenu l’autorisation dans les formes voulues par les lois, décrets et règlements.   13. Il se conformera à toutes les lois, décrets et règlements sur les usines, ainsi qu’aux instructions qui lui seront données par les agents des Ponts et Chaussées pour l’exécution de ces lois, décrets et règlements.   14. Dans le cas où le sieur Incoul ne se conformerait pas rigoureusement aux dispositions de l’acte de concession ou qu’il formerait par la suite quelque entreprise sur le cours d’eau ou changerait l’état des lieux sans s’y être fait autoriser, la concession serait révoquée et les lieux remis à ses frais dans leur état primitif.   15. Conformément à l’instruction ministérielle du 19 thermidor an VI, le missionnaire payera à l’agent chargé de l’instruction de sa demande, non seulement des indemnités stipulées par l’Arrêté Royal du 23 octobre 1850, mais encore le salaire des ouvriers, porte-mire qui ont été  employés à cette instruction.   16. La présente autorisation sera nulle de plein droit si dans un an de sa date, l’usine n’est pas complètement achevée.   17. Le sieur Incoul sera en outre tenu de se conformer à toutes les mesures et précautions que l’Administration jugerait utile de prescrire par la suite dans l’intérêt de la sécurité publique »
 
Signé Ingénieur en chef directeur des Ponts et Chaussées Province de Namur : Deuxième arrondissement. Usines
 
Ensuite, quand le travail est fait, il y a le procès verbal de vérification par le conducteur Crouet de Membre
 
« Le conducteur des Ponts et Chaussées soussigné, s’étant transporté à LouetteSaint-Pierre au moulin à huile du Sieur Jean Joseph Incoul de Vonêche afin de s’assurer de l’accomplissement des conditions à lui imposées par l’ordonnance de la Députation du Conseil Provincial de Namur en date du 6 novembre 1862 qui l’autorise à construire la dite usine, a reconnu  que tout était conforme à  la description faite plus haut.
 
Le conducteur des Ponts et Chaussées soussigné, rédacteur du présent procès verbal en triple expédition, déclare que le sieur Incoul a fait sceller à l’angle nord du bâtiment de l’usine, une barre de fer ayant au moins 0,30 m de longueur dans la situation déterminée par l’article 1 pour le repère provisoire ».
 
Fait à Membre le 22 décembre 1863
Crouet 
 
Celui-ci réclame ses honoraires.
 
« Etat des honoraires qui sont dus au conducteur Crouet Alexis de résidence à Membre par le sieur Jean Joseph Incoul de Vonêche pour la vérification de son moulin à huile en conformité avec l’article 9 de l’ordonnance de la Députation du Conseil Provincial de Namur en date du 6 novembre 1862 qui l’autorise à construire cette usine :
 
Voyage de Membre à Louette-Saint-Pierre Aller et retour : 6 lieues à 1 fr la lieue    6, 00 Un séjour        8 ,00 Port des instruments (porte mire)     4, 00
 
Membre le 22 décembre 1863
Crouet
 
Vérifié par l’ingénieur et le chef directeur les 26 et 29 décembre 1863
 
Le 7 janvier 1864, l’autorisation est enfin accordée En réalité, Incoul va placer une deuxième roue de 3,10 mètres de diamètre à la suite de la première. Selon les plans, les roues sont dans le bâtiment du côté nord à quelques mètres de la réserve d’eau qui correspond à l’étang actuel.
 
Le 21 juin 1863, Guillaume Incoul veut ouvrir une carrière de pierres à la virée des Coches. La commune refuse.  
 
Le meunier Nicolas Pisvin est parti. Apparemment, il a été remplacé par Balthazar Ducoffre époux de Jusseret Catherine qui y est signalé en 1864. Ceux-ci ont un fils, Henri, le 10 janvier 1864. 
 
7. Rachat du moulin par le Comte Cornet de Ways-Huart Félix. 
 
Le 23 mai 1865, le comte Cornet de Ways-Huart Félix achète le moulin à farine et le moulin à huile. Les actes sont passés chez le notaire Wasseige à Gedinne. 
 
Qui est le Comte Cornet de Ways-Huart ?
 
Cet homme a racheté le château et ce qui reste de la Cristallerie de Vonêche en 1844 pour le prix de 800.000 francs (source baron d‘Huart). Il construira l’orangerie du château. Il revendra ensuite au Baron d’Huart dans les années 1880. 
 
Que s’est-il passé ? En effet Incoul achète tout, puis subitement, il vend tout. Il y eut bien sur le décès de son épouse. Ensuite, il a quitté Wancennes pour Vonêche où il achète encore des terres. Il y fait fatalement la connaissance du Comte Cornet. Celui-ci a-t-il acheté pour le sauver d’une faillite ?  En tous cas, plus aucune trace de Incoul !   Cet achat est n’est probablement pas une bonne affaire, enfin cela dépend du prix ! En effet, l’arrivée du pétrole va bientôt causer la disparition des moulins à huile. Quant au moulin à farine, il subit une grande concurrence de la part des moulins de Boiron (Sart-Custinne), Pisvin (Rienne) et de Louette-Saint-Pierre. Ceux-ci sont mieux situés sur les routes de l’époque et plus proches des villages.  Quant au meunier c’est peut-être encore Balthazar Ducoffre.
 
8. Achat par Henroz Henri et les enfants Marneffe : 1870 - 1893
 
Le comte ne va pas garder longtemps ce bien. Il a des connaissances et vend la propriété le 12 février 1870. Les actes sont passés devant le notaire Delvigne à Namur. Les acheteurs sont :
 
Henroz Henri de Floreffe et les enfants Marneffe Alfred, Ambroise, Evariste et Félicité de Malonne. Est-ce un placement ? Je n’ai pas connaissance de ce qui s’est passé. Mais le moulin continue à tourner. Ce sont des meuniers qui le louent à bail.
 
- Tout d’abord les Lutgen- Barvaux: 1875-1882.
Lutgen Dieudonné (né en 1850 à Tenneville), où il a eu un fils en 1873, Herman. Celui-ci viendra au moulin de Louette-Saint-Denis en 1921. Les Lutgen entre officiellement le 1 janvier 1877 avec son épouse Barvaux Marie- Thérèse (née en 1840).  Ils y sont déjà depuis 1875 au moins. Ils partent en 1882 à Treignes Un fils, Dieudonné, est né au moulin  en 1876. Voir généalogie dans l’article sur le moulin de la Galette
 
- Puis Wautelet Adolphe: 1882- 1892
Wautelet Adolphe est l’époux de Laurent Stéphanie.   Ils auront des enfants au moulin:   
- Albert né le 10/6/1884
- Léa née le 2/3/1886 qui décède le 24/9/1886
- Léa née le 6/7/1887
 
Ces chemins vont être modifiés et en 1880, on trouve le nouveau chemin qui va de Louette à Willerzie et qui passe très près. De cette route part un chemin vers le moulin qui va traverser le ruisseau à gué et partir vers Thibautienne et Gedinne.
 
9. Achat par les époux Petitjean-Laffut : 1893-1928   Le 29 mai 1893, les propriétaires vont vendre. Il ne reste plus que Alfred et Ambroise Marneffe qui étaient déjà acheteurs. Les autres sont décédés et ce sont leurs héritiers qui vendent : à savoir Henroz Camille, Arthur et Georges, fils de Henri et Christine Crack. Les Marneffe ont hérité de leur frère et soeur décédés.   Les époux Petitjean-Laffut achète chez le notaire L’Hote à Wellin. 
 
Petitjean  Jean est né le 3 décembre 1868 à Haut-Fays ainsi que son épouse Laffut Marie qui y est née le 24 décembre 1866. Il est meunier et y est déjà depuis 1892.
 
Le couple à déjà deux enfants:
- Florent   8 août 1891  Haut-Fays
- Emile   7 août 1892   HF
 
Ils en auront encore 7 au moulin à Louette
- Cyprien   18 janvier1894
- Palmyre   3 mars 1895
- Marie Louise  25 août 1896 épouse de Delaite partis en 1918
- Emilie   2 mars.1898
- Célinie 20 juillet 1902
- Odile   18 juillet 1906
- Georges   16 décembre1903, épousera Marie Bourguignon en 1925 Rienne     Notre moulin cessera de tourner peu après la guerre de 1914. Les Laffut sont fermiers et cultiveront les terres. Quand ils vendent leurs biens, il est mentionné « ancien meunier et cultivateur ».  Cette famille partira le 26 janvier 1928 pour la ferme voisine de Thibautienne. Cependant plusieurs enfants qui ont travaillé au moulin sont déjà partis.   Famille Petitjean  vers 1914 : Sur les 10 enfants, 7 sont en vie. Généalogie Petitjean Jean Petitjean et son épouse Marie Laffut 
 
10. Achat par le docteur Vandercam: 1918-1929 
 
Le 26 janvier 1928, la propriété est achetée par Roger Albert Vandercam (né à Waterloo en 1898). Celui-ci est docteur à Wellin. Les actes sont passés chez le notaire Close à Gedinne.  Il n’achète manifestement pas pour lui. Le prix pour la maison, la grange, l’écurie, les aisances, le moulin avec ses accessoires, l’étang et 7 ha 50 de terres est de 45.000 francs. Cependant Jean Petitjean garde la « jouissance » des terres qu’il a ensemencées jusqu’à la fauchaison. Il n’aura pas loin à venir, puisqu’il part à la ferme de Thibautienne.   Ensuite, il acquiert pas mal de terres alentours pour former un domaine assez conséquent et compact. Moins de 8 mois plus tard, il revend. C’était comme on dit, un homme de paille. 
 
Voici les achats qu’il effectue en plus sur 10 jours de temps :
 
o Terrains indivis situés aux Hussets du Sart de Nicolas, Arthur et Jules Lallemand. Les héritiers étant Marcelline Lallemand veuve Auguste Gérard, Marcelline Collard veuve Jules Lallemand, Nicolas Joseph Lallemand, bûcheron, Jules Arthur, bûcheron, et Hélène Lallemand épouse de Marcel Pierret, tous de Rienne.
o Pré situé aux «Faussay» appartenant à Alexandre Arthur Jaradin de Louette-SaintPierre.
o Terres aux «Faussay» appartenant à Eugène et François Nemery de Louette-SaintPierre.
o Terre située aux Hussets du Sart appartenant à Rosalie Michaux épouse de Joseph Massart de Rienne.
o Terre située aux Hussets du Sart appartenant à Félicie Michaux épouse de Nicolas Mathieu de Rienne. 
 
11. YWCA : auparavant «La Fédération des Foyers Belges YWCA»: 1929- 
 
Le 14 septembre 1929, l’YWCA achète le bien qui fait maintenant plus de 10 ha au docteur Vandercam. Les actes sont passés chez le notaire Godenir à Saint Hubert. Le prix est passé à 55.000 francs. 
 
Cette association va aussi acheter des terres :
 
- Terre aux Hesses du Sart appartenant à Octavie Thibaut épouse de Joseph Parent de Rienne. - Terre aux Hesses du Sart appartenant à Joseph Adam cultivateur à Rienne. 
 
Avant de faire connaissance avec l’Ywca, voici les personnes qui y ont été recensées sur les registres de Louette comme concierges, certains comme seconds résidants.
 
- 1928-1929: Maigret Paul (né à Marcinelle le 10/11/1879). Il est chimiste et vient de Chanly de la villa Marcatin. Il est avec son épouse, Bodnof Tatiana de Bedanouk qui est accoucheuse. Ils ont 3 enfants nés à Waterloo: Tamoro, Pierre et Paul. - 1930-1933 : de Cleen Gustave (né le14/2/1901 à Anvers) et son épouse Marie Marien (née le 11/4/1898) y sont concierges. Ils ont un fils, Marc, né en 1929 à Anvers. - 1933-1939 : Delaite Auguste et Germaine Léonard son épouse. Ils viennent de Cocolle et sont renseignés fermiers. Pour l’anecdote, ils conduisaient les jeunes Fauvettes en camion à la gare et à la messe à Louette. - 1939-1941 : Brichet Joseph (né en 1913 à Rienne) et Delaite Adèle (née en 1912 à Rienne) qui y sont journaliers. Elle est la soeur d’Auguste. Ils n’habitèrent pas au moulin pendant la guerre, mais y venaient travailler. - 1948-1973 : Paul Brichet (1926, Rienne), fils de René et Augusta Thibaut et son épouse Jeansenne Marie (1928, Baillamont) : concierges.
Ils y sont avec leurs enfants :
Renée (1949 Rienne), Lilianne (1952 LSP) et Alain (1959 LSP). 
 
Depuis que le moulin est aménagé en gîte de groupe pouvant accueillir jusque 24 personnes, il n’y a plus de concierge habitant le centre. 
 
On y trouve également :
 
- Chapoix Lucienne, née en 1914 à Liège, entre en 1958 - Van Dommelen Simone, née à Anvers en 1911, y est en une seconde résidence en 1958 
 
Pour conclure avec le moulin, voici la récapitulation des meuniers qui y sont venus:
 
- Pisvin Nicolas :       1852-1857
- Ducoffre Balthazar:         1864
- Lutgen Dieudonné: 1877-1882
- Wautelet Adolphe;  1882-1892 
- Petitjean-Laffut avec leurs enfants:1892-1927   Récapitulation des propriétaires :
 
- François Thibaut et descendants  1798-1850 ?
- Pisvin Nicolas    1850-1852 ?
- Incoul Guillaume    1852-1865
- Comte Ways Huart    1865-1870
- Henri Henroz et les enfants Marneffe 1870-1893
- Petitjean-Laffut    1893-1928
- Docteur Vandercam    1928-1929
- YWCA     1929- 
 
Deux façades du moulin avant modification.
 
Entretien avec les époux Brichet de Rienne
 
Paul Brichet et Marie Jeansenne sont entrés à l’YWCA en septembre 1948, comme concierges. Ils s’étaient mariés 5 mois auparavant et avaient habité avec le papa Brichet au 36, rue du Faubourg, où ils habitent actuellement. Marie Jeansenne avait une soeur qui travaillait là depuis quelque temps et elle est allée la remplacer. C’est ainsi qu’elle a su qu’il y avait une place. Quand ils sont arrivés, le moulin était en ruines, mais la roue était encore là. C’est Omer Arnould de Louette-Saint-Pierre qui en faisant des travaux, l’a enlevée car elle gênait.   C’était dans les années 1960.  Ils ont donc vécu au moulin dont une partie était habitable. Ils faisaient principalement la cuisine.  En 1951, les chalets qui avaient été détruits par le maquis car les Allemands voulaient y habiter, furent reconstruits.  Ils eurent l’électricité vers 1953.  Pour l’eau, ils la prenaient à l’étang. C’était alors ouvert de Pâques à la Toussaint. En hiver, Paul pouvait aller au bois. Là il devait avec son épouse, faire un peu tout, cuisine, peinture, maçonnerie, toiture. Il reboisa deux parcelles de sapins. Il y avait un économe à une époque, mais ensuite, ce fut Paul. Quand le téléphone fut installé au moulin comme au chalet au-dessus, il fut parfois appelé pour des rôdeurs.   En 1973, le 1 août, ils partirent car pour des problèmes de santé, ils ne se sentaient plus en sécurité. Ils n’ont pas été remplacés. Leurs trois enfants sont nés là mais l’aînée fut baptisé à Rienne et les autres à LSP Il y avait des filles qui venaient faire des heures. Au nettoyage on avait Christine Renault, Bertha Demars, Josiane Demaret.  Beaucoup de personnes de la région y ont travaillé. Pour la cuisine, on trouvait entre autres: Marie Jeanne Latour, Paulette Robinet, Thérèse, Irène, Ermence et Daisy Brichet, Reine Marie et Marie Claire Thibaut, Thérèse Parent, toutes de Rienne. De Bourseigne, il y eut Edith Longchamps. Elles venaient en vélo faire douze heures quand il y avait du monde. Ensuite on fit deux poses. Les fournisseurs étaient aussi de la région : Delporte amenait le pain, Baijot, c’était la viande. Cela lui rappelait le temps où il venait ravitailler le maquis de la Croix-Scaille au gué du moulin, avec son cheval et sa charrette. Adnet amenait les légumes, puis ce fut  Courthéoux Tout devait être justifié et Paul notait sur un carnet. C’était l’Office National de l’Enfance qui venait contrôler
 
Il y eut des problèmes car en 1956 l’hiver fut rude, le thermomètre descendit à moins 25. La neige coucha un chalet et abîma les matelas, les couvertures etc. Paul prenait soin de brosser les toits qui étaient forts plats. Parfois les filles se perdaient, elles avaient un cor et appelaient Paul qui allait les chercher En 84, on les rappela et ils y retournèrent mais en logeant chez eux. Le système avait changé, on louait aux demandeurs. On passait chez lui et il avait la clé. Entre-temps, il allait travailler à abattre des sapins. Il fit cela jusqu’en 2000. 
 
Yvon BARBAZON
 
(Photos)
Paul Brichet et Marie Jeansenne en 2004 
Grange et porte d’entrée de l’ancien moulin  
Intérieur du moulin, belle petite voûte ancienne   ---------------   Le YWCA 
 
En 1928, le moulin est racheté par l’YWCA (Association des jeunes femmes chrétiennes). Elles vont y faire des activités et des formations. On désignera souvent cet endroit du nom de camp des Fauvettes.
 
Les bases de ce groupement en avaient été jetées par Florence Nightingale en Angleterre Il fut fondé en Belgique en 1919 par la Comtesse Hélène Goblet d’Alviella avec un groupe de femmes belges visionnaires confiantes dans l’avenir. YWCA: Young Woman Christian Association. C’est un mouvement pluraliste de femmes volontaires. Son but: l’épanouissement de la femme afin qu’elle contribue à la réalisation d’une société plus juste. Son action: la formation et la sensibilisation. YWCA of Belgium est affilié à l’YWCA mondial qui unit 25.000.000 de membres de plus de 100 pays. Après 1920, quelques responsables de l’YWCA, après de multiples pérégrinations dans nos Ardennes, ont découvert une vaste clairière de 10 hectares, entourées de forêts à perte de vue, loin des villages, loin des routes; un ruisseau coule dans le fond de la vallée, ce qui explique la présence d’un vieux moulin. L’endroit deviendra le lieu dit « Les Fauvettes ».   En 1928, l’achat a pu être réalisé grâce à des emprunts et à des dons spécifiquement destinés à ce que fut alors le « camp de vacances de Louette-Saint-Pierre ». La fédération des Foyers Belges de l’Ywca en devient propriétaire. En 1930, lors d’une exposition universelle organisée par la Belgique à l’occasion de son centenaire, des dons d’amis permettent d’acheter un pavillon qui sera transféré à LouetteSaint-Pierre l’année suivante pour y devenir le pavillon central.   En 1940, le camp reste fermé ; il sera réouvert en 1941 et 1942 :
Novembre 1942: l’autorité allemande ferme les foyers, les locaux sont mis sous scellée, les avoirs confisqués. Dans chaque ville, le travail clandestin s’organise: 12.300 réunions dans les villes de Bruxelles, Anvers, Gand de décembre 1942 à août 1944. De 1942 à 1946, des camps sont organisés ailleurs qu’à Louette, notamment à Sterrebeeck, Arendonck, Ohain.  A Louette, des résistants ont mis le feu aux bâtiments principaux: pavillon central, le sleeping et un chalet sont entièrement brûlés. La résistance qui trouve dans les forêts environnantes un refuge idéal, a voulu éviter que les troupes allemandes ne s’installent aux « Fauvettes ».   En 1946, Louette est réouvert à nouveau sous la direction d’un membre de staff américain: des baraquements préfabriqués et des tentes américaines abritent les campeuses. Trois des chalets ont échappé au feu et sont remis en état. Dès lors la vie reprend dans les différentes parties du camp et les anciennes retrouvent la joie de passer leurs vacances à Luette... et le chemin des villages voisins ?   De 1947 à 1950, le camp fonctionne comme avant la guerre, excepté que les Grillons et les Juniors ne peuvent, faute de place, venir à la même période. 1950. Dès lors, présence en juin de quelques groupes scolaires qui deviendront des classes vertes. Le camp désormais appelé « centre de vacances » est reconstruit en 1951 et à partir de cette année, il sera totalement occupé.    1952 voit arriver les classes vertes dès début mai. Une école est venue régulièrement pendant 10 an ! Ces séjours à Louette, incitent les jeunes à revenir pour leurs vacances personnelles. En juin, accueil des jeunes mamans avec leurs petits enfants. Ces séjours offrent aux mères la possibilité de se détendre et de participer à un programme, tandis que leurs enfants, pris en charge par des Leaders pendant la plus grande partie de la journée, s’amusent, jouent et courent dans la grande prairie. Bien entendu, les pères rejoignent leur petite famille au moment du week-end. Petit à petit, le Centre de Vacances reçoit messieurs, adolescents, petits garçons et ce, à l’occasion des longs week-ends  (Ascension et Pentecôte notamment)   Plus tard (dès 1968), le Centre de Vacances sera même ouvert dès les vacances de Pâques pour les Grillons et les Juniors. Désormais Louette affiche complet du 1er juillet jusqu’aux environs du 25 août. Chaque semaine, la population du Centre oscille entre 170 et 180 participantes. Elle se répartit en trois grands groupes : Grillons dans les chalets, Juniors dans les cahutes et Séniors dans le nouveau pavillon.   1953. Nouvelle innovation: les habitants des environs sont invités et viennent participer à une grande fête villageoise qui se termine bien entendu, autour du feu de camp, égayé de chants et de nombreux jeux et sketches. Notons en passant que les contacts avec la région sont nombreux et variés: il en a été question plus haut. Médecin, facteur, fournisseurs, plombiers, menuisier, pompiers (gare aux guêpes) connaissent bien le Centre de Vacances et  les « Fauvettes ».
 
Quelques années plus tard, une animatrice organisera à Louette, un week-end centré sur la commune, invitera les autorités communales et priera le bourgmestre d’expliquer son rôle et son travail à Gedinne.
 
1976-77: aménagement et rénovation du vieux moulin, grâce à des dons et à un subside du Commissariat au Tourisme.
 
1980: le Centre de Vacances fête son cinquantième anniversaire et organise à cette occasion un long week-end qui rassemble 200 anciennes et anciens, venus participer, durant 48 heures aux activités dont ils ont gardé un si bon souvenir.   Les années 80-90 sont moins heureuses : la concurrence fait sentir ses effets : de nombreuses associations ont leur maison de vacances et les voyages à l’étranger pour les jeunes sont devenus plus aisés.  
 
Présidentes du Centre de Louette
 
Melle Levert   1930-1942
Mme Perier   1949-1955
Mme Feyerick   1955-1969
Mme E. Andersen  1969-1972
Mme J. Van Halteren  1972-1976
Mme Erma Janssen  1976-1981
Mme Josiane Goormachtigh 1981-1983
Mme Nelly Huberti  1984-1994
Mme Viviane Schreiber 1994-1995
Mme Anne Verbert       1995- 
 
Responsables du centre de Louette
 
1930-1942 Lucienne Levert
1946      Francis Porter
1947      Janine Ramakers
1948      Corry Van Noppen
1949-1955 Nelly Huberti
1956-1964 Lucienne Chapoix
1965      Simone Boekx
1966      Simone Van Dommelen
1967      Agnés Gille
1968      M. Jansen
1970      Agnès  Gille
1971      Fany Clarinval
1972-1978 Agnès Gille
1979      Rosemie Lommez
1980      Anne Osterrieth
1981- 1984  Josiane Goormachtigh
 
Simone Van Dommelen a  assuré l’intendance de 1946 à 1973 Yvonne Derpen de 1974 à 1978 Anne-Marie Petitjean a assuré le secrétariat pendant 10 ans.  
 
Anne VERBERT
 
Pour plus d’infos sur le YWCA veuillez vous référer à l’article « historique du YWCA Les Fauvettes » sur ce site   ----------------------

Deze watermolen werd opgericht voor 1800 en is gelegen midden in het bos, op een domein van ca. 10 hecaren. Het waterrad en het binnenwerk zijn verwijderd, de spaarvijver is nog aanwezig. Reeds in 1927 werd het gebouw ingercht als verblijfplaats van de YWCA en ontstond de benaming "Les Fauvettes". Momenteel is het natuurstenen gebouw nog steeds ingericht als  "Centre ywca de Louette Saint-Pierre"

Jean-Paul Vingerhoed, Corroy-le-Grand

Archives et cartes
- Archives de l’état à Namur pour tout ce qui concerne les plans et réglementations des moulins. Ceci est généralement en caractères gras.
- Atlas des chemins vicinaux vers 1844.
- Atlas des cours d’eaux.
- Carte de Cassini vers 1760
- Cartes de Ferraris, Capitain et IGN
- Registres de la population et de l’Etat civil de Louette-Saint-Pierre et Rienne.
- Délibération des conseils communaux de LSP et Rienne
- Archives privées
- Etat des moulins du Département Sambre et Meuse.
- Archives privées du YWCA.
 
Documents photographiques et illustrations
Michèle Petitjean
Marc Pirlot
Marc Liétard
Yvon Barbazon

Informants
Paul Brichet
Marie Jeansenne
Marc Liétard
tout le personnel du YWCA en particulier à Anne Verbert et Christelle Allebroeck.

Overige foto's

transparant

<p>Moulin de Thibautienne<br />Moulin de Louette-Saint-Pierre<br />Moulin des Fauvettes</p>

Foto: Luc Dequesne, Namur, 2009


Laatst bijgewerkt: maandag 8 mei 2017
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