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Foto van <p>Moulin Spoo</p>, Montleban (Gouvy), Foto: Jacky Adam | Database Belgische molens © Foto: Jacky Adam

Moulin Spoo

Lomré 58
6674 Montleban (Gouvy)

hoek met Cherain en Baclain

50.192501, 5.839292 (Google Maps)
Privaat
Voor 1830
Bovenslag watermolen
Korenmolen
Tijdelijk ook elektriciteitsopwekking; natuurstenen gebouw
Bovenslagrad, verdwenen
Verdwenen
Enkel nog als gebouw, ingericht als woonhuis
---,
Niet beschermd
Geen
Niet toegankelijk

Beschrijving / geschiedenis

De "Moulin Spoo", genoemd naar de laatste molenaars, was een graanwatermolen in Lomré (nr. 58), op de hoek met Cherain en Baclain.
Hij werd opgericht voor 1830. Vanaf 1932 werd er ook elektriciteit mee opgewekt. Bij de bevrijding begin januari 1945 dropte een Amerikaans vliegtuig een e bom op de molen: men dacht dat er Duitse soldaten in waren; in werkelijkheid waren het Amerikaanse soldaten... Na de oorlog werd het gebouw hersteld, maar niet meer als molen.
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La querelle de l'électricité

Fin des années 20, sur le petit cours d'eau qui descend du plateau des Tailles en direction de Montleban, à quelques centaines de métres en amont du moulin Massart, M. Spoo, un personnage aux multiples occupations, exploitait une petite scierie mue par la grande roue d'un moulin. C'était encore l'époque des quinquets et autres lampes pigeon dont la flamme vive risquait à tout moment de bouter le feu dans la paille des étables ou dans les fenils voisins.

C'est alors que notre meunier eut l'idée d'adjoindre à la roue du moulin, une génératrice d'électricité qui, moyennant quelques centaines de métres de fil de cuivre et quelques poteaux, allait fournir la précieuse énergie dans le hameau. Nombre d'habitants enthousiastes demandérent leur raccordement à la petite centrale dont les tarifs étaient en relation directe avec la richesse relative des demandeurs. Ainsi, alors qu'un ouvrier payait une somme approximative de 100 francs par an, un riche propriétaire pouvait allonger jusqu'à prés de 3000 francs.

A la tombée du jour, la petite usine était mise en service et fournissait de l'électricité jusqu'à 22h45 précises. Seules quelques rares ampoules brillaient dans les maisons; ni frigo, ni lessiveuse ou autre appareil électroménager que nous connaissons aujourd'hui; d'ailleurs, la petite unité n'aurait jamais pu satisfaire une telle demande. à 22h30, trois bréves coupures annonçaient aux derniers clients du café, en train de jouer au couyon devant une bonne goutte, que l'énergie allait être coupée dans les quinze minutes à venir.

Pour alimenter sa petite centrale, M. Spoo avait établi, au voisinage de son atelier, une retenue d'eau. Afin de disposer d'une réserve suffisante pour produire de l'électricité durant la soirée, il n'hésitait pas, de temps à autre, à interrompre le cours de la riviére, empêchant ainsi les fermiers situés en aval d'abreuver leurs bestiaux Jusqu'au jour où ces derniers le jetérent dans son étang pour le convaincre de mettre fin à cette pratique.

Quelque temps plus tard, un groupe de notables (auxquels les tarifs semblaient sans doute par trop inégaux ) s'enquirent d'un éventuel raccordement de l'ensemble du village à une grosse société de distribution. Parmi eux, l'instituteur de l'époque, Monsieur Despa. Dans le but sans doute de maintenir l'indépendance de leur approvisionnement et les tarifs préférentiels dont ils bénéficiaient, un petit groupe d'ouvriers et de fermiers mirent sur pied un comité de défense de la centrale locale et entreprirent de s'opposer à la nouvelle initiative.

L'histoire nous montre aujourd'hui que ces derniers durent baisser pavillon, mais une fracture profonde se creusa entre les adeptes des deux camps opposés, divisant le village durant de longues années. En guise de représailles aux opposants, durant la coupure de midi, l'instituteur gardait les enfants des réfractaires au progrés , soigneusement enfermés sous clé dans la grande salle de l'école. Il ne les libérait que quelques minutes à peine avant la reprise des classes, de sorte que ceux-ci ne disposaient que de trés peu de temps pour rentrer chez eux, et y prendre leur repas. Il fallut l'intervention décidée d'une maman ferme et autoritaire pour que les enfants soient enfin libérés et, aux dires d'Olivier Linden et d'Omer Choffray, qui nous ont narré l'aventure, sans cette intervention, ils y seraient sans nul doute toujours enfermés

Jacky Adam, "Des Moulins et des Hommes. L-Ourthe orientale", Editions Eole, La Roche-en-Ardenne, 2001, p. 57-61.

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Laatst bijgewerkt: zondag 16 april 2017
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